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Affaire ‘’Sweet Beauté’’- Audience Spéciale : Le Procureur de la République Requiert 10 ans et le délibéré fixé le 1 juin 2023

Le procureur de la République a requis hier, mardi 23 mai lors de l’audience spéciale consacrée à l’affaire de « viol répété et menace de mort » devant la chambre criminelle une lourde peine d’emprisonnement contre le maire de Ziguinchor. En effet, dans son réquisitoire, il a demandé le tribunal de déclaré Sonko coupable de viol et de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle ou a procédé à une requalification des faits en corruption de la jeunesse et de le condamner à cinq ans de prison ferme. Pour Ndeye Khady Ndaiye, le procureur de la République a également demandé qu’elle soit déclarée coupable du délit d’incitation à la débauche et la condamnée à un an ferme pour diffusion des images contraires aux bonnes mœurs mais aussi de procéder au retrait de sa licence. Pour leur part, les avocats de la partie civile, après avoir demandé à la chambre de recevoir sa constitution partie civile a demandé que le prévenu soit déclaré coupable du délit d’incitation à la débauche et la condamnée à un an ferme pour diffusion des images contraires aux bonnes mœurs mais aussi de procéder au retrait de sa licence.

Le leader de Pastef et maire de Ziguinchor est dans une mauvaise passe. Poursuivi pour « viol répété et menace de mort » devant la chambre criminelle sur la personne d’Adji Sarr, Ousmane Sonko risque une peine d’emprisonnement de 10 ans de réclusion criminelle pour le délit de viol assorti d’une amande 2 millions, si la chambre suit à la lettre le réquisitoire du procureur de la République, qui a demandé cette peine. En effet, dans son réquisitoire hier, mardi 23 mai lors de l’audience spéciale de la chambre criminelle boycotté par le leader de Pastef, ses avocats et ceux de Ndeye Khady Ndiaye, le procureur de la République n’a pas été du tout tendre avec le maire de Ziguinchor, qui selon lui, est responsable de toutes les charges retenues contre lui. « Les charges retenues contre le prévenu sont avérées et ne souffrent d’aucun doute. Il a choisi de ne pas déférer à la convocation de votre tribunal, alors qu’il a été régulièrement convoqué à cette audience. Manipulateur qu’il a été, l’accusé a fui le débat. En revanche, Adji Sarr a toujours soutenu de façon claire et précise que le prévenu a eu à entretenir avec elle des relations sexuelles à cinq reprises. Les prélèvements effectués sur Adji Sarr ont révélé la présence de sperme, donc une conjonction qu’il ne peut en aucun cas contester » a martelé le procureur de la République, Abdou Karim Diop, qui invite également la chambre a procédé, si elle le désir à la requalification des faits reprochés à Sonko en corruption de la jeunesse, faits punis selon lui par l’article 342 du code pénal.

En effet, argument-il, « il est avéré qu’Ousmane Sonko est un habitué de l’institut Sweet beauté. Il est constant que Adji Sarr né le 3 mars 2000 était âgé au moment des faits de 19 ans donc couvert par les dispositions de cet article 320 du Code pénal ». Sous ce rapport, il a requis pour ce délit une peine de 5 ans ferme et un an pour celui de menaces de morts assorti d’une amande 100 000f.

Par ailleurs, pour ce qui est du cas de Ndeye Khady Ndiaye, le procureur après lui avoir reproché d’avoir mis en rapport Ousmane Sonko avec Adji Sarr, a demandé à la chambre criminelle de la déclarer coupable du délit d’incitation à la débauche et la condamnée à un an ferme pour diffusion des images contraires aux bonnes mœurs mais aussi de procéder au retrait de sa licence. Toutefois, si la chambre qui a mis en délibéré son verdict à la date du 1er juin prochain suit à la lettre cette réquisition, le leader Pastef qui est jugé par contumace en raison de sa campagne de désobéissance civique risque tout simplement d’hypothéquer à jamais sa jeune carrière politique. Puisqu’en cas de condamnation même à la plus petite des peines, Ousmane Sonko sera tout simplement radié à vie des listes électorales.

Auparavant, c’est l’avocat de la partie civile qui a pris la parole pour défendre la propriétaire du salon de beauté tout enfossant le leader de Pastef. Dans sa plaidoirie, Me Abdou Dialy Kane a indiqué qu’aucun élément dans la procédure ne peut asseoir la culpabilité de Ndeye Khady Ndiaye du délit de complicité de viol. Poursuivant son propos, l’avocat de la partie civile, pour conforter sa thèse a évoqué la déclaration de sa cliente indiquant qu’elle n’a jamais informé sa patronne des agissements du sieur Ousmane Sonko. Poursuivant sa plaidoirie, la robe noire a demandé à la cour de reconnaitre Ousmane Sonko coupable du délit de viol et de le condamner à une peine d’emprisonnement exemplaire. « Il est clair que le viol est ici prouvé par un certain nombre de présomption grave et concordante qui ne permet aucun doute. Je suis là certes pour défendre Adji Sarr, mais aussi pour défendre la justice qui a été trainer dans la boue. L’opinion a été monté contre la justice qui est le socle sur lequel, repose la société sénégalaise », a-t-il lancé. Prenant la parole à sa suite, son confrère de la partie civile, Me El Hadj Diouf a demandé à la chambre criminelle d’accepter la constitution partie civile de sa cliente et de condamner le prévenu Ousmane Sonko à payé des dommages et intérêts d’un montant d’un milliard et cinq cent mille francs (1, 500 000 000f). L’audience a été suspendue vers 03h 12 minutes.

source;sudQuotidien