L’intelligence artificielle est désormais l’un des chapitres clé de la coopération entre les États-Unis et l’Union européenne et sera l’un des points majeurs de discussion lors du prochain Conseil du commerce et de la technologie en Suède mardi 30 mai, le quatrième du genre. C’est ce qu’affirme la Commission européenne qui annonce un accord américano-européen pour légiférer sur l’intelligence artificielle, instaurant des premières limites formelles.
La commissaire européenne à la Concurrence et à la Technologie, Margrethe Vestager, estime que l’intelligence artificielle devrait connaître prochainement ses premières limites formelles car « il y a urgence ». Alors que les États-Unis et l’Union européenne n’ont pas encore abouti à un accord portant sur l’ensemble des relations commerciales, les deux puissances cherchent à multiplier les sujets de coopération.
Les « normes techniques » préconisées par le G7 samedi 20 mai, pour que l’internet reste digne de confiance, devraient déboucher sur un premier accord euro-américain la semaine prochaine en vue d’établir des règles pour la surveillance biométrique ou la reconnaissance faciale.
Défense des pratiques démocratiques de l’internet
États-Unis et Union européenne envisagent une législation sur une base commune, mais la conception de cette législation transatlantique ne devrait pas être achevée avant la fin de l’année et pourrait prendre un à deux ans avant d’être convertie en texte de loi.
Cette question sera au cœur du Conseil du commerce et des technologies mardi 30 mai. Le CCT est devenu le forum par lequel Américains et Européens mettent en place leurs coopérations de pointe pour compenser l’absence d’accord de libre-échange.
Washington et Bruxelles affirment être sur la même longueur d’ondes pour la défense des pratiques démocratiques de l’internet et ont déjà signé un accord de collaboration pour la recherche dans cinq domaines de l’intelligence artificielle : les prévisions météorologiques et climatiques extrêmes, la gestion des interventions d’urgence, l’amélioration de la santé et de la médecine, l’optimisation des réseaux électriques et l’optimisation de l’agriculture.