Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit prêt ce vendredi à reprendre contact « le moment venu » au sujet de l’Ukraine avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il n’a plus parlé depuis le mois de décembre.
Ce qu’il faut savoir à l’aube de ce vendredi 26 mai
- L’administration de Joe Biden a rappelé vendredi à l’Ukraine qu’elle ne soutenait pas le fait que ses équipements soient utilisés pour attaquer des cibles en Russie. Dans une interview sur CNN, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré : « Nous avons de nouveau clairement indiqué aux Ukrainiens quelles sont nos attentes concernant l’attaque de la Russie ; nous ne voulons pas encourager ou permettre cela, nous ne voulons certainement pas qu’un équipement fabriqué aux Etats-Unis soit utilisé pour attaquer le sol russe. »
- La Russie assure avoir envoyé jeudi, pour la deuxième fois cette semaine, des chasseurs bombardiers pour empêcher deux bombardiers stratégiques américains de « violer la frontière de l’Etat » au-dessus de la mer Baltique.
- Alexandre Loukachenko s’est exprimé jeudi à propos du transfert d’armes nucléaires en provenance de Russie vers la Biélorussie. Il n’était pas en mesure de spécifier si les armes en question étaient déjà dans son pays. « Peut-être, je rentre et je verrai », a dit le dirigeant depuis Moscou, en expliquant que Vladimir Poutine lui avait annoncé, la veille, avoir signé le décret permettant le transfert.
- La Russie ne gagnera pas la guerre en Ukraine par la seule voie militaire, a réaffirmé jeudi le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, qui a par ailleurs déclaré qu’il est improbable que Kiev parvienne à expulser rapidement toutes les forces russes de son territoire. « Cela signifie que les combats vont se poursuivre, que ça va être sanglant, ça va être dur. Et, à un moment, les deux parties vont soit négocier un accord, soit parvenir à une conclusion militaire », a-t-il précisé.
- L’Union européenne a demandé à la Chine d’user de son influence sur Moscou pour que « [soit mis] fin à l’effusion de sang » en Ukraine et que les troupes russes se retirent du pays. Li Hui, envoyé par Pékin en Europe pour discuter d’un règlement politique du conflit en Ukraine, était reçu jeudi à Bruxelles par Enrique Mora, bras droit de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, avant de se rendre vendredi à Moscou.
- Le patron du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a affirmé jeudi que ses hommes avaient commencé à transférer leurs positions à Bakhmout aux troupes régulières de l’armée russe. « D’ici au 1er juin, la majeure partie [de nos unités] se réinstallera dans des bases de l’arrière. Nous remettons les positions aux militaires, les munitions et tout ce qui s’y trouve », a-t-il déclaré. Hanna Maliar, vice-ministre de la défense ukrainienne, a par ailleurs de nouveau démenti jeudi la perte totale de la ville.
08h42 : Le Kazakhstan opposé à une alliance sur le modèle Russie-BiélorussieLe Kazakhstan a balayé vendredi la possibilité d’intégrer une union plus étroite sur le modèle de celle existante entre la Biélorussie et la Russie, qui œuvre pour maintenir une influence contestée sur ses alliés en Asie centrale.
« Le Kazakhstan n’a pas l’intention de créer ou de rejoindre une union d’Etats, quelle qu’elle soit », en référence à l’intégration poussée et grandissante entre Moscou et Minsk depuis le début de la guerre en Ukraine, a écrit vendredi le porte-parole du président Kassym-Jomart Tokaïev sur sa page Facebook.
Cette semaine, il a souligné le décalage dans le « degré d’intégration » entre la Russie et la Biélorussie, par rapport à d’autres ex-républiques soviétiques alliées de Moscou, dont le Kazakhstan. Il a même appelé à « discuter de ce problème » en présence de ses homologues russe Vladimir Poutine et biélorusse Alexandre Loukachenko.
08h00: A Moscou, l’art sur le pied de guerre dans une exposition de peinturesUkraine, 2023. Des soldats russes posent avec leurs kalachnikovs, dominant une cité en ruines. Devant eux, la lumière fait ressortir une jeune femme portant un grand drapeau et un gilet pare-balles siglé d’un « Z », symbole de soutien à l’offensive. Ce portrait collectif, qui se veut épique, ouvre une nouvelle exposition – « Nous sommes Russes, Dieu est avec nous » – rassemblant à Moscou d’imposantes peintures patriotiques dans la tradition du réalisme de l’époque tsariste, puis soviétique, et censées galvaniser les esprits en plein conflit en Ukraine.
« Tenez-vous là, près de ce tableau qui montre que notre victoire sera finale », lance un homme moustachu à une quarantaine d’enfants en uniforme noir, des élèves d’une école militaire visitant l’exposition pendant une sortie scolaire. Au milieu des écoliers, Vassili Nesterenko, 56 ans, maître de la peinture réaliste russe contemporaine et artiste couvert d’honneurs par Vladimir Poutine. C’est lui qui a peint le tableau.
Avant de faire une photo tout sourire avec les futurs soldats, le peintre, cheveux blancs et visage serein, répond à leurs questions et fait une remarque : « Etre militaire, c’est pour la vie, comme pour les artistes. » La grande salle du Manège, à deux pas de l’emblématique place Rouge, accueille jusqu’au 25 juin une centaine de peintures de Vassili Nesterenko, dont plusieurs tableaux monumentaux célébrant les exploits de l’armée russe à travers les siècles.
07h30 : Le Japon adopte de nouvelles sanctions contre la RussieTokyo a déclaré vendredi avoir imposé des sanctions supplémentaires envers la Russie, conformément à l’engagement des pays du G7 lors de leur sommet à Hiroshima (ouest du Japon) en fin de semaine dernière.
Le Japon va imposer de nouvelles sanctions comprenant le gel d’actifs de 17 ressortissants et 78 organisations russes, ainsi que l’interdiction d’exporter des biens et services vers 80 entités russes, a annoncé le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno.
Les interdictions à l’export portent sur des produits destinés à des sociétés russes liées au complexe militaro-industriel du pays, ainsi que sur des services de construction et d’ingénierie.
07h20 : Scholz prêt « le moment venu » à reprendre contact avec PoutineLe chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit prêt vendredi à reprendre contact « le moment venu » au sujet de l’Ukraine avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il n’a plus parlé depuis le mois de décembre.
« Mon dernier entretien téléphonique remonte à un moment maintenant. Mais j’ai l’intention le moment venu de reparler avec Poutine », a déclaré Olaf Scholz dans une interview publiée par le quotidien Koelner Stadt-Anzeiger.
07h11 : Nouveaux bombardements nocturnes sur KievLes forces russes ont à nouveau bombardé Kiev dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé l’administration civile et militaire de la ville, selon qui tous les missiles ont été interceptés et détruits.
« Encore une attaque aérienne sur Kiev, la 13e d’affilée depuis début mai ! Et comme toujours, de nuit », a indiqué l’administration sur son compte Telegram. Selon elle, des missiles de croisière ont été lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95MS venus de la région de la mer Caspienne.
« Selon des informations préliminaires, toutes les cibles ennemies dans l’espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites », a-t-elle ajouté. Dans son point matinal quotidien, l’état-major ukrainien a fait état de 55 attaques aériennes russes au cours de la journée écoulée, dont 36 par des drones explosifs, et de quatre attaques de missiles.
07h00 : Hier, le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko a affirmé que la Russie avait commencé à transférer des armes nucléaires vers son pays, concrétisant le déploiement annoncé en mars par Vladimir Poutine. De son côté, le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a affirmé que la Russie ne gagnerait pas la guerre en Ukraine par la voie militaire.