Le prochain scrutin présidentiel américain doit se tenir le 5 novembre 2024. Outre l’actuel président Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump, une dizaine de candidats sont en lice pour l’investiture démocrate ou républicaine. Qui sont-ils ? Tour d’horizon.
L’affiche de l’élection présidentielle américaine de 2024 sera-t-elle la même que celle de 2020 ? À un an et demi du scrutin, les candidatures pour les primaires républicaines et démocrates se multiplient. Le 5 juin, l’ancien vice-président Mike Pence a déposé sa candidature à la Maison Blanche, selon des documents publiés par la commission électorale fédérale (FEC).
Pour le moment, les candidatures de Donald Trump et Joe Biden, ancien président républicain et actuel président démocrate des États-Unis se démarquent des autres. Côté démocrate, il n’y a pas de candidat alternatif crédible tandis que chez les Républicains, Donald Trump reste le mieux placé, bien que fragilisé.
Mike Pence rejoint l’arène des candidats républicains
L’ancien vice-président Mike Pence a déposé lundi 5 juin sa candidature à la Maison Blanche, selon des documents publiés par la commission électorale fédérale (FEC), et défiera donc son ancien patron Donald Trump lors des primaires républicaines de 2024.
Le conservateur officialisera mercredi 7 juin, le jour de ses 64 ans, son entrée en lice avec une vidéo, puis un meeting à Des Moines dans l’Iowa, selon ses proches.
Il rejoint une arène de candidats républicains déjà bien remplie, avec une dizaine de prétendants qui, pour l’heure, sont tous largement distancés dans les sondages par l’ancien président.
Un opposant crédible
Ron DeSantis, est aussi perçu comme l’une des principaux rivaux de Donald Trump pour l’investiture républicaine. « Je suis candidat à la présidentielle pour mener le grand retour de l’Amérique« , déclare le gouverneur de Floride dans une vidéo publiée sur son compte Twitter. À seulement 44 ans, il est vu comme l’étoile montante de la droite dure.
En 2018, cet ancien officier de marine avait été élu de justesse à la tête de la Floride, après avoir été soutenu par Donald Trump, dont il partage les idées mais pas les outrances. Depuis, il a pris ses distances et gagné en popularité en multipliant les coups d’éclats ultraconservateurs sur l’éducation et l’immigration.
Cependant, le gouverneur accuse un sérieux retard face à l’ancien président, selon de nombreuses enquêtes d’opinion. Mais le scrutin reste encore loin, et les sondages peuvent évoluer. Le principal handicap du conservateur : un manque de charisme, pointé de toute part. Le camp Trump n’hésite d’ailleurs pas à l’attaquer de ce côté-là.
Qui sont les autres candidats républicains ?
Du côté, républicains, d’autres personnalités ont également déposé leur candidature. Nikki Haley est la seule femme à s’être lancée dans la primaire républicaine. Ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ex-ambassadrice des États-Unis à l’ONU, elle a officialisé sa course à l’investiture le 14 février lors d’un meeting organisé à Charleston.
Âgée de 51 ans, elle a ouvertement critiqué la croisade de Donald Trump sur une supposée fraude éléctorle en 2020 jamais prouvée. Elle n’a toutefois jamais renié le bilan de l’ex-président.
Le sénateur Tim Scott, également de Caroline du Sud, rêve quant à lui de devenir le premier président républicain noir. En novembre 2022, l’élu de 57 ans évoquait son grand-père, qui avait voté pour Barack Obama. « J’aurai aimé qu’il vive assez longtemps pour voir un autre président de couleur et qu’il s’agisse, cette fois, d’un républicain ! »
L’entrepreneur multimillionnaire et auteur Vivek Ramaswamy est également candidat à la primaire républicaine, depuis le 21 février. Il a annoncé sa candidature sur le plateau de la chaîne de télévision FoxNews. L’ancien gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson est quant à lui candidat depuis le 2 avril. Il revendique une posture anti-avortement.
Vers un remake de 2020 ?
Le 45e président américain Donald Trump affiche ses ambitions pour 2024 de longue date. Il a déclaré officiellement sa candidature le 15 novembre 2022. Cerné par les enquêtes judiciaires, l’ex-président s’est jeté à corps perdu dans sa troisième course à la Maison Blanche. Il mobilise sa base qui lui est en grande partie restée fidèle. Il dénonce aussi une « chasse aux sorcières. »
L’ex-homme d’affaires de 76 ans avait créé la plus grande surprise politique moderne en remportant la Maison Blanche en 2016. En avril, il a été inculpé de falsification de documents comptables lors d’une audience pénale historique à New York. Il est aujourd’hui visé par 34 chefs d’accusations.
Du côté démocrate, le président Joe Biden a annoncé fin avril être candidat à sa réélection. Il martèle sa volonté de redonner à l’Amérique populaire « oubliée« , perturbée par la mondialisation, une place centrale dans la société.
Cependant, il est fortement handicapé par son âge. Jamais encore les Américains n’avaient élu un président aussi âgé, jamais non plus un candidat ne leur avait demandé d’occuper la Maison Blanche jusqu’à ses 86 ans.