Une zone de plus de 600 km2 inondée
La destruction du barrage de Kakhovka a inondé une zone de plus de 600 km2 dans le sud de l’Ukraine, sur la rive droite du fleuve Dniepr contrôlée par les Ukrainiens comme sur la rive gauche occupée par les Russes, a annoncé ce jeudi un gouverneur ukrainien.
«Six cents kilomètres carrés sont inondés dans la région de Kherson. 32% se trouvent sur la rive droite et 68% sur la rive gauche», a déclaré le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokudin, sur les réseaux sociaux.
Volodymyr Zelensky se dit «choqué» par l’absence d’aide internationale
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré mercredi 7 juin l’absence d’aide humanitaire, de la part des Nations unies et de la Croix-Rouge après la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud du pays, qui a provoqué une grave crise.
«L’ONU, les Nations Unies et les représentants de la Croix-Rouge ne sont pas là. Toutes ces heures, ils ne sont toujours pas là», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée par les médias allemands Welt TV et Bild. Il s’est dit «choqué» car «ce sont les forces qui doivent être là pour sauver la vie des gens».
Emmanuel Macron annonce l’envoi d’une «aide» face aux «besoins immédiats»
Emmanuel Macron a annoncé mercredi l’envoi, «dans les toutes prochaines heures», d’une «aide pour répondre aux besoins immédiats» de l’Ukraine face à la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays. «La France condamne cet acte odieux qui met en danger les populations», a déclaré le président français sur Twitter après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. «J’ai pu dire au président Zelensky ma solidarité envers son peuple après l’attaque du barrage de Kakhovka», a-t-il ajouté.
Le Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères va acheminer une dizaine de tonnes d’équipements et biens humanitaires d’urgence, a indiqué peu après le Quai d’Orsay dans un communiqué. L’aide comprend notamment «des purificateurs d’eau, des kits familiaux d’hygiène, 500.000 tablettes de purification d’eau et plusieurs réservoirs de stockage», précise le Quai.
Prudence du Royaume-Uni
Le Royaume-Uni s’est montré prudent sur la destruction du barrage de Kakhovka, déclarant mercredi par la voix de son ministre des Affaires étrangères attendre «tous les éléments (d’information) disponibles» après avoir dénoncé la veille un «crime de guerre». «Nous allons donc pécher par excès de prudence sur cette histoire», a déclaré James Cleverly dans un entretien avec l’AFP en marge d’une réunion à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.
Mardi, ce ministre avait parlé d’«acte odieux» relevant du «crime de guerre» à propos de la destruction le même jour de ce barrage sur le Dniepr, dans une zone sous contrôle russe, qui fait craindre une catastrophe humanitaire et écologique. Les deux camps s’en rejettent la responsabilité.