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«Rébellion Avortée de Wagner » – VIDEO : Le Patron de Wagner, Evgueni Prigoline se Justifie et Débriefe sa Marche sur Moscou

Dans un enregistrement de 11 minutes, le patron de Wagner donne sa version de la rébellion avortée et étrille, une fois de plus, le commandement de l’armée russe.

« Des civils heureux » de venir à la rencontre des miliciens de Wagner et la preuve éclatante des « graves problème de sécurité » en Russie. Voilà la lecture que livre Evgueni Prigoline, deux jours après sa rébellion  avortée. Sans dire où il s’est exilé, le patron de Wagner est sorti de son silence ce lundi dans un message de onze minutes dans lequel il affirme que ses hommes ont parcouru 780 kilomètres sur la route de Moscou en se heurtant à peu de résistance.

Guerre en Ukraine - rébellion de Wagner : "Personne n'acceptera de se rendre", Evgueni Prigojine répond à Vladimir Poutine - lindependant.fr

Il redit que si ses troupes se sont arrêtées « à 200 km à peine de Moscou », c’est avant tout parce qu’il ne voulait pas « verser de sang russe » et « pas renverser le pouvoir dans le pays ». Et il insiste donc particulièrement sur le soutient que cette marche sur la capitale a pu rencontrer de la part de civils russes. « [Ils] allaient à notre rencontre avec des drapeaux russes et des emblèmes de Wagner, ils étaient heureux quand nous arrivions et passions à côté d’eux », raconte-t-il.

C’était « une marche pour la justice »…

Evgueni Prigojine ne change pas de cap. Il réitère ses critiques à l’encontre de l’état-major de l’armée russe. « Le but de la marche était de ne pas permettre la destruction du groupe Wagner et tenir pour responsable ceux qui, par leurs actions non-professionnelles, ont commis un nombre considérable d’erreurs au cours de l’opération militaire spéciale » en Ukraine, insiste-t-il, estimant que Wagner a « un haut niveau d’organisation qui devrait être celui de l’armée russe ». Sa révolte, qu’il qualifie de « marche pour la justice », était donc une « démonstration » de la façon dont l’offensive en Ukraine aurait, selon lui, dû être menée.

Dans son intervention très attendue, l’ex-putschiste assure aussi que son organisation a abattu des appareils de l’armée de l’air russe, ce que Moscou n’a pas confirmé. « Nous sommes désolés d’avoir été obligés de tirer sur l’aviation, mais elle nous balançait des bombes, des roquettes », glisse Evgueni Prigojine. Selon lui, le ministère a essayé de démanteler Wagner en l’absorbant, puis a frappé l’un de ses camps, faisant trente morts.

Enfin, le patron du groupe paramilitaire a affirmé que le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a négocié la fin de la mutinerie avec l’accord de Vladimir Poutine, avait proposé des solutions pour permettre la survie de Wagner. « M. Loukachenko a tendu la main et a proposé de trouver des solutions pour la poursuite des travaux du groupe Wagner de façon légale », dit-il. Le Kremlin assure que Evgueni Prigojine a trouvé refuge en Biélorussie.