Les températures ne cessent de s’envoler, contraignant les autorités à prendre des mesures drastiques pour faire face aux vagues de chaleur et à de nouveaux incendies.
La vague de chaleur qui sévit sur l’hémisphère Nord de la planète semble n’en être qu’à ses débuts. De l’Europe à la Chine en passant par les Etats-Unis, les températures ne cessent de s’envoler. Cette canicule inédite touche en particulier l’Italie où, du Nord au Sud, des niveaux historiques de températures sont attendus dans les prochains jours.
Dimanche 16 juillet, seize villes sont en alerte rouge sur l’ensemble du territoire italien, avec des températures attendues de 36 °C à 37 °C de Rome à Bologne, avant un pic redouté en début de semaine prochaine. Qu’importe la chaleur, ils étaient encore 15 000 pèlerins et touristes, selon la gendarmerie du Vatican, à se masser sur la place Saint-Pierre dimanche pour écouter le pape François réciter l’Angélus.
Selon le quotidien Il Messaggero, deux footballeurs amateurs de 48 et 51 ans sont morts, vendredi soir, après des malaises probablement dus à la chaleur, au cours de matchs dans la région de Naples (Sud). Le service météorologique italien dit craindre « la vague de chaleur la plus intense de l’été mais aussi une des plus intenses de tous les temps ». Le nord du pays ne devrait pas être épargné, avec 38 °C attendus mardi à Milan.
L’Espagne est au début d’une nouvelle vague de chaleur : la semaine passée fut déjà étouffante dans le pays, en particulier sur L’île de la Palma ,aux Canaries où un feu a ravagé 5000 hectatres de terrain ce week-end et forcé l’évacuation de 4 000 personnes. L’agence météorologique espagnole a émis dimanche une alerte orange pour lundi mettant en garde contre des températures de 38 °C à 42 °C sur des vastes zones de la péninsule et aux Baléares, une alerte rouge (danger extrême) lundi sur des zones de l’Andalousie, et mardi sur l’Aragon, la Catalogne et Majorque (42 °C à 44 °C).
En Allemagne, les températures les plus élevées, samedi, ont été mesurées dans la ville bavaroise de Möhrendorf-Kleinseebach (37,9 °C). Par ailleurs, 35 °C ont été relevés à Berlin et 34 °C à Munich.
En France, le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, a été sévèrement critiqué, samedi, notamment par la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, pour avoir assuré que les températures étaient « assez normales pour un été ». D’autres personnalités influentes ont réagi, comme le spécialiste en agroclimatologie Serge Zaka. « Quand est-ce que nos politiques vont-ils comprendre et assumer les enjeux du changement climatique ? », a-t-il déploré sur Twitter. Le mois de juin a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en France, où plusieurs départements ont été placés en vigilance orange canicule depuis mardi.
En Roumanie, les températures avoisineront les 39 °C lundi sur la quasi-totalité du pays. La Grèce souffre elle aussi d’une canicule qui a contraint les autorités à fermer l’Acropole d’Athènes aux heures les plus chaudes de la journée, dimanche, pour le troisième jour d’affilée, alors que les températures pourraient atteindre 41 °C dans le pays. Les équipes de la Croix-Rouge, déployée au pied de l’édifice pour venir en aide aux touristes, sont intervenues « des dizaines de fois » pour secourir des visiteurs victimes notamment de malaise ou d’essoufflements ces derniers jours.