Cette autorisation est aussi valable pour les Palestiniens ayant la nationalité américaine. Une première pour ces ressortissants qui ne pouvaient pas pénétrer sur le territoire d’Israël sans visa.
Israël va autoriser dès jeudi tout Américain qui le souhaite à entrer sans visa sur son territoire, dans le cadre d’un accord plus large de réciprocité signé mercredi, a annoncé le bureau du premier ministre israélien.
«La mise en place de cette procédure permettra à tout Américain d’entrer en Israël et par la suite, lorsqu’Israël sera admis dans ce programme, tout Israélien pourra pénétrer aux États-Unis sans visa», indique un communiqué du bureau du premier ministre.
Une annonce pour sous fond de tension
«L’État d’Israël a fait un pas important de plus dans le cadre de sa candidature au programme d’exemption de visas pour entrer aux États-Unis», poursuit le communiqué, précisant que «la procédure de réciprocité» entrera en vigueur ce jeudi. Tous les Américains, y compris les détenteurs de la double nationalité américano-israélienne et ceux vivant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, bénéficieront de cet accord, selon le communiqué. Les Palestiniens possédant la nationalité américaine ne pouvaient jusqu’à présent entrer en Israël sans visa lorsqu’ils transitaient par l’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, mais étaient contraints de passer par la Jordanie limitrophe.
Aux États-Unis, les ressortissants de 40 pays sont exemptés de visas d’entrée pour des séjours courts de loisirs ou d’affaires. Israël négocie son adhésion à ce programme depuis plusieurs années. Cette annonce par Israël «va engager un processus durant lequel nous surveillerons sa mise en œuvre», a déclaré mercredi le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, qui a précisé que les États-Unis décideraient d’ici le 30 septembre 2023 si Israël «peut être admis dans le programme» d’exemptions de visas. Cette annonce intervient alors que le président israélien Isaac Herzog est en visite officielle aux États-Unis et sur fond de tensions entre le président américain Joe Biden et le gouvernement du premier ministre Benyamin Netanyahou qui prône une réforme du système judiciaire israélien jugée «anti- démocratique», notamment par Washington.