Vendu pour un peu plus d’un million de dollars, le bijou est devenu l’objet le plus cher en lien avec le hip-hop jamais acquis lors d’enchères.
Une bague en forme de couronne, dessinée et portée par la légende du rap californien Tupac Shakur peu avant son assassinat en 1996, a été achetée plus d’un million de dollars lors d’une vente aux enchères consacrée au hip-hop qui s’est achevée mardi chez Sotheby’s.
Le bijou en or, orné de rubis et diamants, constitue désormais l’objet le plus cher en lien avec le hip-hop jamais acquis lors d’enchères, selon Sotheby’s, qui organisait cette vente sur internet.
Une vente plus cher que son estimation
La bague provient de la collection personnelle de Yaasmyn Fula, proche de l’artiste et mère d’un autre rappeur, Yaki Kadafi, qui avait fondé le groupe Outlawz avec Tupac. Il était lui aussi mort assassiné quelques semaines après son ami d’enfance. «Il s’agit d’une bague conçue par Tupac. Il venait de sortir d’une période d’incarcération en 1996 (pour agression sexuelle, ndlr)», pendant laquelle «il a lu “Le prince”, de Machiavel», un livre qui l’a «fasciné», a expliqué à l’AFP Cassandra Hatton, cheffe pour les sciences et la culture populaire chez Sotheby’s.
Le bijou s’est vendu pour 1.016.000 de dollars exactement, frais et commission inclus, beaucoup plus cher que son estimation initiale, entre 200.000 et 300.000 dollars. Le rappeur, né dans le quartier d’Harlem à New York mais qui symbolisait le rap de la côte ouest californienne, avait porté le bijou lors de sa dernière apparition publique, une cérémonie des MTV Video Music Awards, le 4 septembre 1996, neuf jours avant son assassinat par balles, à 25 ans à Las Vegas. Avec des titres comme «California Love», «Dear Mama» ou «Brenda’s got a baby», il est considéré comme l’un des plus grands rappeurs américains. Son meurtre il y a près de trente ans reste non élucidé, et la police de Las Vegas a encore opéré une perquisition il y a une semaine dans le cadre de l’enquête.
La bague était la vedette de cette vente de plus d’une centaine d’objets, dont des vêtements rares, affiches, photographies ou premières cassettes démo de rappeurs ou groupes devenus célèbres, comme le Wu-Tang Clan. Berceau du hip-hop, New York célèbre cet été les 50 ans de la naissance de ce mouvement, né dans les ghettos du Bronx et devenu une culture omniprésente et brassant des milliards de dollars.