Dans le même temps, le département d’État a élevé son niveau d’alerte, qui passe de 3 à 4, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre dans le pays.
Les États-Unis ont ordonné mercredi 2 août l’évacuation de leur personnel non essentiel à l’ambassade à Niamey, après le coup de force de militaires putschistes contre le président nigérien Mohamed Bazoum a annoncé le département d’État. «En raison de ce développement, le département d’État a ordonné le départ des employés gouvernementaux non essentiels à l’ambassade» ainsi que leurs familles, précise un avis diffusé mercredi soir sur son site Internet.
Dans le même temps, le département d’État a élevé son niveau d’alerte pour le Niger qui passe de 3 à 4, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre dans le pays en raison de la situation sécuritaire sur place. Il précise avoir réduit les activités à l’ambassade des États-Unis à Niamey et cesser toutes les opérations quotidiennes, soulignant qu’ils ne peuvent intervenir qu’en cas d’urgence.
1000 soldats américains déployés dans le pays
Un certain nombre de citoyens américains sont montés à bord de vols de rapatriement français et italien mercredi au départ de Niamey, mais les États-Unis n’ont ordonné aucune évacuation générale de leurs ressortissants. Les États-Unis ont condamné avec force le renversement du président Bazoum mais, contrairement à la France et d’autres pays européens, n’avaient pas ordonné d’évacuations jusque-là ni suspendu leur aide au Niger, qui se chiffre à plusieurs centaines de millions de dollars.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu avec le président Bazoum mercredi, réitérant le soutien des États-Unis au rétablissement du président élu dans ses fonctions, en accord avec les pays d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). «Les États-Unis sont résolus à trouver un règlement pacifique qui permettra au Niger de rester un partenaire fort dans la sécurité et le développement de la région», affirme un communiqué du porte-parole du département d’État, Matthew Miller. Le chef de la diplomatie américaine s’était déjà entretenu avec le président nigérien mardi, ainsi qu’au début de la crise, et a multiplié les appels aux partenaires des États-Unis dans la région, dont le Nigeria et l’Union africaine.
Interrogé lors d’un point presse mercredi, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, avait affirmé qu’il n’y avait aucune indication de menaces visant des Américains au Niger ou les installations américaines comme l’ambassade. «Globalement, la situation à Niamey reste calme, mais elle est mouvante», a-t-il dit. Les États-Unis disposent aussi de quelque 1.000 soldats déployés dans le pays dans le cadre de la lutte contre les groupe djihadistes au Sahel.