Ces annonces interviennent dans le contexte des tensions à la suite du putsch au Niger.
La France a décidé de suspendre «jusqu’à nouvel ordre toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire» au Burkina Faso, a annoncé ce dimanche soir le ministère français des Affaires étrangères.
Cette annonce est faite alors que le Burkina Faso et le Mali sont solidaires des militaires avant pris le pouvour au Niger. La France soutient, elle, les pays de la Cédéao dans leurs efforts pour rétablir le président Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis la tentative de putsch le 26 juillet.
482 millions d’euros d’aide au développement
Les États de la Cédéao ont menacé d’intervenir militairement et ont donné jusqu’à dimanche soir aux militaires ayant pris le pouvoir pour rétablir l’ordre constitutionnel. Les projets en cours de l’Aide française au développement en faveur du Burkina Faso représentent 482 millions d’euros tandis que l’aide budgétaire programmée en 2022 s’élève à 13 millions, a indiqué le Quai d’Orsay.
Les relations entre la France et le Burkina se sont dégradées depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré. Le 18 janvier, les autorités de Ouagadougou avaient demandé le départ, dans un délai d’un mois, de la force française Sabre au Burkina Faso.
La France avait acté ce départ mais n’avait pas suspendu ni son aide au développement, ni son aide budgétaire comme elle l’avait fait pour le Mali. En revanche, le 29 juillet, trois jours après la tentative de putsch au Niger, Paris a suspendu toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger.