L’oignon est rare et très loin d’être bon marché, ces temps-ci en atteignant 1 000 F CFA le kilo à Dakar. Une situation qui trouble le sommeil des vendeurs et consommateurs. Surtout en perspective des fêtes religieuses (Magal et Gamou).
Les prix de nombreuses denrées alimentaires ne cessent de flamber depuis plusieurs mois, mais les tarifs de l’oignon suscitent presque la controverse, tant leur hausse dépasse les limites raisonnables. L’oignon, ingrédient phare de la majorité des plats sénégalais, a également enregistré de fortes hausses dans le reste du pays en atteignant 1 000 F CFA le kilo à Dakar.
Au marché Dior situé aux Parcelles assainies, la situation est alarmante au point que cet ingrédient devient intouchable. II est 12 heures, les femmes sont sur place pour faire leurs achats pour préparer leurs repas, mais elles sont dans le désarroi. Les grands commerçants et quelques petits vendeurs tiennent un débat parallèle. Furieux, ils pointent du doigt l’Etat.
«Tout tourne autour de la politique. C’est très dur ! Il faut que l’Etat pense un peu à sa population qui ne cesse de souffrir. Ce n’est pas une situation inédite. L’année dernière, au même moment, nous avons vécu cette situation. Le coût était à 50.000F le sac d’oignon à Touba», se plaignent-ils.
En effet, ce qui confirme leurs dires, c’est que même les grands magasins n’ont pas assez de stocks. On ne trouve plus de 6 sacs devant leurs portes. Mor Cissé, couteau à la main, en train de découper les ognons se confie : «il y a deux façons d’oignons. L’un coûte 24.500 F CFA le sac, c’est l’importé et l’autre oignon local surnommé «soblé mbaye» qui coûte 22.500 F CFA. Donc, on vend le kilogramme à 1100 F CFA après l’avoir tranché».
Et de poursuivre : «à cause de cette hausse, les clients se font rares. Donc, il faut que l’Etat approvisionne le marché en oignons importés». Un autre vendeur qui répond au nom de Yoro renchérit : «je ne vends pas ces sacs. Je les ai achetés à 22 000 et je suis obligé de les vendre en détail au prix de 1000f le kilogramme et c’est très rare de le trouver. Nous demandons à l’Etat de réagir».
Après les vendeurs, les consommateurs se plaignent à leur tour. Astou, une femme de ménage a fait ses achats pour préparer le repas. «C’est très dur ce que nous vivons. L’ognon est très cher. Les boutiquiers refusent même de vendre en détail», déplore-t-elle.
source:sudQuotidien