L’association « Saafara Hépatites Sénégal», en collaboration avec le Programme national de lutte contre les Hépatites et le ministère de la Santé a organisé hier, mercredi, une conférence de presse à la Maison des Cultures Urbaines de Ouakam. L’objet de cette rencontre était de faire le point sur la prévalence et la sensibilisation autour de cette maladie au Sénégal.
Fatou Gerane, la présidente de l’association pour la lutte contre les Hépatites au Sénégal, « cette occasion nous permet de parler un peu sur les Hépatites une maladie qui, à ce stade, est toujours méconnue de la population. C’est une maladie qui fait des ravages quand on parle de 9% de chronicité, ça veut dire au moins plus de 2 millions de la population sénégalaises qui est touchée par cette maladie ». Relevant que dans beaucoup de secteurs, l’hépatite est en train de faire des dommages, face au déficit de la prise en charge, elle fera un vibrant plaidoyer pour la vaccination. «Nous voulons parler de la vaccination parce que ça ne sert à rien de dépister une population et de la laisser partir alors que la vaccination est bien possible pour freiner cette hépatite qui est en train d’avancer ».
Docteur Mamadou Moustapha Diop, le directeur de lutte contre la maladie, a pour sa part fait savoir que « les hépatites sont des problèmes de santé mais particulièrement l’hépatite virale B qui pose un problème de santé publique dans nos pays et particulièrement au Sénégal avec la prévenance qui tourne autour de 10 % et qu’il y’aurait 2 millions de Sénégalais qui sont des porteurs chroniques du virus de l’hépatite B et qui sont susceptibles de développer la maladie , de la transmettre sans le connaitre mais également qui sont susceptibles de développer des complications vers la cirrhose et le cancer du sein ». Et de signifier que le ministère de la Santé est conscient de ce problème et a mis en place un programme qui ne s’occupe que des hépatites, depuis 1999». Avant de lancer un appel à la communauté pour un dépistage précoce « parce que l’un des défis aussi, c’est la méconnaissance de son statut par rapport au porteur ou pas du virus de l’hépatite B ».
source:sudQuotidien