Le ministre de l’Agriculture et maire de la commune de Linguère accentue la pression sur le chef de l’Etat, Macky Sall qui a reçu mandat de choisir celui qui sera candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) à la présidentielle de 2024. Invité du Jdd chez nos confrères d’Itv hier, dimanche 13 août, Aly Ngouille Ndiaye a clairement indiqué qu’il n’est pas « prêt » à remettre au lendemain sa décision de briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février prochain.
Candidat à la candidature de la majorité en pouvoir Benno Bokk Yakaar (Bby) pour la présidentielle de 2024, Aly Ngouille Ndiaye, maire de la commune de Linguère et ministre de l’Agriculture met l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, qui a reçu mandat de choisir son successeur dans la mouvance présidentielle devant ses responsabilités. Invité du Jdd chez nos confrères d’Itv hier, dimanche 13 août, l’ancien ministre de l’Intérieur a clairement indiqué qu’il n’est pas « prêt » à remettre au lendemain sa décision de briguer le suffrage des Sénégalais le 25 février prochain. « Je ne suis pas prêt à désister. J’ai déjà indiqué de façon très claire que je suis candidat », a-t-il martelé. Poursuivant son propos, l’actuel ministre de l’Agriculture a justifié sa position dit légitime de prétendre présenter sa candidature après avoir renoncé à se présenter en 2012 puis en 2019 au profit du Président Macky Sall. « Je devais être candidat normalement en 2012, mais j’ai finalement choisi d’accompagner le Président Macky Sall à la conquête du pouvoir. En 2019, j’étais ministre de l’Intérieur. Ce sont des choix et calculs politiques que nous faisons. Maintenant qu’il est arrivé au terme de ses deux mandats, je pense légitimement prétendre présenter ma candidature, comme certains de mes collègues. C’est une nouvelle orientation que nous devons nous donner tout simplement ». Il faut dire que cette sortie du maire de Linguère va d’avantage renforcer la pression chez l’actuel chef de l’Etat qui fait face à près de 11 prétendants dans la majorité.
Par ailleurs, interpellé sur la mesure de dissolution du parti Pastef prononcé par son successeur à la tête du ministère de l’Intérieur, Antoine Felix Diome, le ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye sans aller dans les détails a indiqué qu’au regard de la loi qui régit les partis politiques, beaucoup d’entre eux (partis politiques) peuvent être dissous actuellement. Cela ajoute-t-il, pour plusieurs raisons. Poursuivant son propos, Aly Ngouille Ndiaye a fait tout de même remarquer que le leader de Pastef et ses partisans peuvent se tourner vers la justice s’ils ne sont pas d’accord avec cette décision. « Il suffit de voir les motifs qu’il y a sur cette loi. Malheureusement, la décision est tombée sur le Pastef/Les patriotes. Mais, nous sommes dans un pays qui a des règles et des normes et si toutefois le parti d’Ousmane Sonko n’est pas d’accord, il peut déposer un recours conformément à la loi ».
Interpellé également sur de probables discussions entre Macky Sall et Ousmane Sonko, Aly Ngouille Ndiaye n’exclut pas totalement cette hypothèse. «J’ai été ministre de l’Intérieur et pendant que ça chauffait dans la rue, je négociais avec des responsables de l’opposition. Aujourd’hui, certains d’entre eux sont membres de notre coalition ou de notre parti. Nous sommes en politique, nous sommes des acteurs, on ne peut pas ne pas discuter, dialoguer», dit-il. D’ailleurs, il n’exclut pas de dialoguer avec tout le monde, s’il devait être le candidat de BBY.
source:sudQuotidien