Depuis lundi soir, deux influents groupes armés s’affrontent violemment dans la capitale libyenne. 106 personnes ont été blessées.
Vingt-sept personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements violents qui ont opposé de lundi 14 à mardi 15 août deux influents groupes armés dans la banlieue sud-est de Tripoli, a indiqué mercredi le Centre de Médecine d’urgence (CMU). Dans un «bilan provisoire» publié dans la nuit de mardi à mercredi sur Facebook, cette agence qui gère les secours dans l’ouest de la Libye, a fait état de 27 morts et 106 blessés dans ces affrontements à l’arme lourde entre deux influents groupes armés dans la capitale libyenne.
234 familles secourues
Selon la même source, 234 familles ont pu être secourues et extraites, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués depuis la nuit de lundi dans des zones de combats au sud de la capitale. Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir les blessés et évacuer les civils vers des zones plus sûres.
Les combats ont démarré après l’arrestation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la force d’al-Radaa. Aucune information n’a été donnée jusqu’à présent sur les raisons de son arrestation.
Tard mardi 15 août, le «conseil social», formé de notables et personnalités influentes de Soug el-Joumaa, secteur du sud-est de Tripoli et fief de la Force al-Radaa, a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une «partie neutre», sans la nommer.
Une désescalade et un cessez-le-feu
Dans un communiqué lu à la télévision par son doyen, ce conseil a indiqué qu’une désescalade et un cessez-le-feu suivront cette mesure, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli.
Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.