Après 19 jours de grève de la faim, le maire de Ziguinchor et leader de l’ex parti Pastef dissout, Ousmane Sonko, a été admis hier, jeudi 17 août au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar suite à un malaise dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août, selon le bureau politique de Pastef. Outre le maire de Ziguinchor, une dizaine de ses partisans qui observent également la grève de faim parmi environ les 1000 détenus emprisonnés dans divers établissements pénitenciers du pays sont également admis en soins intensifs à Dakar.
Le maire de Ziguinchor et leader de l’ex-parti Pastef dissout, Ousmane Sonko, a passé hier, jeudi 17 août, sa première nuit au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar. Interné depuis le 6 août dernier au pavillon spécial « Téranga » de cet établissement hospitalier d’instruction des armées suite à la dégradation de son état de santé consécutive à sa grève de faim entamée le 30 juillet pour protester contre son incarcération, Ousmane Sonko aurait fait un malaise dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août. Dans un communiqué rendu public, le bureau politique de l’ex-Pastef qui a partagé cette information rappelle que le « Président Ousmane Sonko dans sa résistance face à l’injustice et l’arbitraire est, ce jeudi 17 août 2023, à son 19ème jour de la grève de la faim que lui impose de mener le régime dictatorial de Macky Sall ». Loin de s’en tenir-là, les camarades du maire de Ziguinchor ont également tenu à mettre en garde le régime en place sur tout ce qui lui arrivera. « Le Président Macky Sall, son ministre de la Justice, son ministre de l’Intérieur et tous les acteurs de cette persécution inhumaine, qui a fini par mettre la vie du chef de l’opposition en danger, seront tenus entièrement responsables de tout ce qui adviendra ».
Au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, l’ancien candidat arrivé 3ème à la présidentielle de 2019 et candidat déclaré pour le prochain scrutin du 25 février 2024 retrouve un de ses militants, Mouhamed Samba Djim dit Hannibal, « fort » de 190 jours de détention préventive dont 17 jours de grève de la faim et plus de 5 jours en réanimation. Il faut souligner que plusieurs autres partisans ou sympathisants du maire Ziguinchor arrêtés dans le cadre de la vaste traque des militants de l’ex-parti Pastef initié par le régime en place, emprisonnés dans divers établissements pénitenciers du pays, sont également admis en soins intensifs. Au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dentec, cinq patients parmi les détenus grévistes de la faim sont dénombrés. Il s’agit entre autres de l’activiste et membre de l’ex-parti dissout, Pastef, Pape Abdoulaye Touré. du chroniqueur de Walf Tv, Cheikh Bara Ndiaye, en réanimation depuis plus 10 jours. Mais aussi de 3 autres militants de Pastef-Les Patriotes.
A l’infirmerie de la Maison d’arrêt de Reubeus, une dizaine de détenus proches du maire de Ziguinchor est dénombrée dont le fils de l’ancienne présidente de l’Ofnac, Fadilou Keïta, le rappeur Mor Talla Guèye dit « Niit Doff », Ndogo Diop et Diop Taïf pour ne citer que ceux-là. Ces détenus font partie du groupe qui a décidé de poursuivre la grève de la faim sur les 203 malgré l’intervention des émissaires envoyés par leur leader, le 4 août dernier, dans tous les prisons (Diourbel, Mbour, Ziguinchor, Sebi, Reubeuss, Camp pénal (femmes), Cap Manuel et Reubeus) pour demander l’arrêt du mot d’ordre.
source:sudQuotidien