Jean-Michel Aulas assure que John Textor, nouveau patron de l’Olympique Lyonnais, n’a pas respecté sa parole.
L’ancien président de Lyon Jean-Michel Aulas «n’avait pas d’autre choix» qu’une procédure judiciaire pour se faire payer 14,5 millions d’euros pour le rachat d’un tiers de ses actions par le nouveau propriétaire John Textor, comme prévu par leur accord, explique-t-il mercredi à l’AFP.
«Eagle s’est engagée contractuellement le 22 décembre dernier à racheter pour le 10 août un tiers des 8,7% qui sont notre participation, et les deux autres tiers au 31 décembre de l’année prochaine, on n’avait pas d’autre choix, à partir du moment où il ne nous paie pas, que de lancer une procédure judiciaire. J’ai reçu une lettre de Monsieur Textor au bout de 48 heures nous demandant de ne pas geler les comptes, expliquant qu’il y avait suffisamment d’argent sur le compte (de la banque) Arkema, on a accepté de débloquer tous les autres comptes, on a simplement demandé la garantie et le nantissement des actions (les titres nantis servent de garantie, NDLR).»
«Mon coeur pleure pour l’OL… Bien sûr c’est triste mais ce n’est pas contre le club, pas le club mais contre celui qui l’a racheté, John Textor avec Eagle, qui l’a racheté. Moi si demain on me demande de libérer l’ensemble des nantissements contre le paiement qui est dû il n’y a aucun problème. J’aimerais beaucoup aider OLG et John Textor, j’y ai passé 36 ans, je n’ai aucun intérêt à ce qu’OLG n’avance pas, non seulement je suis actionnaire mais aussi financier de la salle (pour l’équipe de basket de l’ASVEL, NDLR) qui va être inaugurée dans deux ans. Je ne peux pas faire de mal à cette institution, par contre il faut que les gens qui se sont engagés à racheter des titres tiennent leurs engagements.»
Le président exécutif Santiago Cucci vous reproche de mettre le club en danger…
«Ce qu’il dit est machiavélique et faux, on n’avait pas le choix de faire autrement, on nous doit 14,5 millions d’euros, on les met en demeure de payer, ils nous répondent non. Pourquoi il ne paie pas? Je ne vais pas utiliser le terme le plus adapté pour ne pas qu’on m’en fasse le reproche, mais on vous doit de l’argent, contractuellement, en plus avec une société cotée en bourse, une opération qui a duré un an et demi de report en report, et aujourd’hui on vient nous reprocher de chercher à obtenir le paiement de ce qu’on nous doit! Il dit qu’ils n’ont pas pu faire d’opération en plein mercato, c’est faux, tous les jours ils annoncent des nouveaux joueurs, et j’en suis heureux. Il parle de western«(dans L’Équipe, NDLR), mais le western est mené par des cowboys, pas par moi, mon coeur est à l’OL je n’irai jamais investir dans un autre club. Je lance un appel à Santiago Cucci, qu’il accepte mes conseils, qu’il accepte qu’on échange, la solution est là.»