Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), AfrikaJom Center et Amnesty International Sénégal, condamnent fermement la répression violente par la Gendarmerie nationale, d’une manifestation de la population de Khossanto, commune du département de Saraya, dans la région de Kédougou. Les affrontements ont fait deux morts , dont Bacary Cissokho, un déficient mental errant, âgé de 50 ans et un ressortissant étranger. Elle a également occasionné des blessés par balles et des dizaines d’interpellations.
Les populations de Khossanto, violemment réprimées, protestaient contre la modification d’un arrêté préfectoral, fixant la composition et le fonctionnement des commissions de recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée par les entreprises minières, le lundi 11 septembre 2023. Cette modification donne la haute main à l’administration territoriale sur les processus de recrutement, au détriment des chefs de villages qui présidaient les commissions.
Les affrontements ont fait, selon plusieurs témoins, dont le maire de la commune de Khossanto, deux morts : Bacary Cissokho, un déficient mental errant âgé de 50 ans et un ressortissant étranger. La répression a également occasionné sept blessés par balles et des dizaines d’interpellations parmi les manifestants. Des membres des forces de sécurité seraient également blessés par des pierres jetées par les manifestants.
« Nos organisations demandent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale, pour faire la lumière sur les circonstances du décès de deux personnes lors de la manifestation. A cette fin, une autopsie doit être pratiquée sur les corps par un médecin légiste qualifié », réclament Seydi Gassama et Cie.
Ces organisations signataires exhortent les forces de défense et de sécurité à s’abstenir de tout usage excessif de la force contre les manifestants et recommandent aux autorités administratives, de privilégier le dialogue et la concertation dans leurs rapports avec les citoyens.
source : leral