Cinq jours après le séisme d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter qui a frappé le Maroc, la course contre la montre se poursuit pour retrouver les survivants. Emmanuel Macron a appelé à arrêter les « polémiques » sur l’aide humanitaire, « par respect » pour les victimes.
L ‘essentiel
- Le dernier bilan, encore provisoire, fait état de 2 901 morts et 5 530 blessés.
- Emmanuel Macron s’est exprimé dans une vidéo publiée sur X pour arrêter les « polémiques » sur l’aide humanitaire au Maroc.
- Le roi Mohammed VI a rendu visite à un centre hospitalier de Marrakech et a donné son sang.
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Convois de vivres et de produits de première nécessité:
Les ONG organisent des convois de vivres et de produits de première nécessité (kits d’hygiène et de soins, tentes, couvertures, etc.) à destination des habitants sinistrés. Mais certaines villes de la province du Taroudant restent encore inaccessibles.
Un show spécial à Paris
Selon nos informations, les trois humoristes Gad Elmaleh, Redouane Bougheraba et Roman Frayssinet vont donner un show spécial le 2 octobre au Dôme de Paris. L’intégralité des recettes sera reversée aux victimes de la catastrophe.
Avant/après : l’impact du séisme au Maroc
C’est un impressionnant avant/après permis par les satellites du Cnes. Quelques heures après la catastrophe survenue dans la nuit du 8 au 9 septembre, la constellation Pléiades a été mobilisée pour montrer l’étendue des dégâts et orienter les secours sur place. Découvrez notre grand format sur la cartographie du désastre.
Faire des dons en nature, une mauvaise idée
Alors que les appels aux dons se multiplient pour aider le Maroc, la Croix-Rouge rappelle que seuls les dons financiers sont les bienvenus, contrairement aux dons en nature qui n’ont « pas d’intérêt ». Sur son site, l’association indique même qu’elle ne peut pas les accepter.
DSK se sent « aussi marocain que français »
Interrogé par BFMTV depuis Marrakech, Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI, dit se sentir « aussi marocain que français ».
« Les souvenirs remontent », explique également celui qui a connu le tremblement de terre d’Agadir alors qu’il était enfant. « J’ai vécu trois semaines sous des tentes militaires », se remémore-t-il.
Après la mort de Samira et Younass, les habitants du Pays de Meaux se mobilisent
L’association DIGNITÉ international, basée à Villenoy (Seine-et-Marne), récolte des dons en vue d’aider les victimes du séisme au Maroc. Parmi les 2 900 morts, Samira et Younass, un couple de Meldois parti à Marrakech en voyage de noces. En seulement 4 jours, l’association a reçu plus de 150 000 euros.
Transavia offre plus de souplesse dans le report ou le remboursement de ses vols
Face à la colère de ses clients, la filiale low-cost d’Air France a modifié sa politique commerciale de report ou d’annulation de ses vols à destination de Marrakech. La compagnie prévoyait un report sans frais, et sans date limite, pour tout départ dans les sept jours suivant le drame. Insuffisant, estimaient les clients.
Dorénavant, les voyageurs concernés auront le choix, nous indique la communication de Transavia : un report sans frais mais avec réajustement tarifaire jusqu’au 31 mars 2024, pour tout vol du 9 au 16 septembre, ou la possibilité de se faire rembourser sous forme de voucher, valable un an (non nominatif, non restrictif sur les destinations).
Une survivante sortie des décombres
Les secouristes sont parvenus à extraire ce matin une femme, bloquée dans le ruines d’une habitation située à Imi N’Tala, au nord-est de Marrakech.
Des tentes pour des survivants à l’avenir incertain
« Je veux juste un chez-moi, un endroit digne pour un être humain », a déclaré à l’AFP Fatima, 59 ans, alors que des soldats distribuent les tentes à Amizmiz, une localité à environ une heure au sud-ouest de Marrakech, qui est devenue un centre d’aide pour les habitants des villages du Haut-Atlas.
Les camps de tentes qui commencent à apparaître près des maisons détruites ou fortement endommagées montrent que l’aide arrive, mais laissent les survivants dans l’incertitude quant à leur sort.
Le séisme a particulièrement touché des zones rurales, où un grand nombre de maisons sont devenues inhabitables et dont les habitants n’ont pas suffisant d’argent pour les reconstruire rapidement, sans aide.
« Ce n’est pas le moment des petites phrases et polémiques », fustige Yaël Braun-Pivet
La présidente de l’Assemblée nationale a été interrogée par franceinfo sur les propos du sénateur LR Bruno Retailleau prononcés hier sur Sud radio. « La colonisation, c’est bien entendu des heures qui ont été noires, mais c’est aussi des heures qui ont été belles, avec des mains tendues », avait-il indiqué, en référence au passé entre la France et le Maroc.
« Ce ne sont pas des propos que j’approuve », a indiqué ce matin Yaël Braun-Pivet. « La colonisation est histoire de domination et d’emprise sur les peuples », affirme-t-elle en ajoutant : « Ce n’est pas le moment des petites phrases et des polémiques. »
La vie en sourdine du Marrakech touristique
Passé les premières heures de panique, puis de peur, puis de fatigue,le centre touristique de Marrakech se réveille groggy. À la catastrophe naturelle succède une réplique d’ordre économique. Un coup d’œil à la place Jemaa El Fna, le cœur battant de la ville ocre, permet de le mesurer. Les visiteurs étrangers sont là, mais bien moins nombreux qu’attendu pour un mois de septembre, la haute saison ici.
« On se croirait revenus à l’époque du Covid », raconte Noureddine, vendeur de jus de fruits au stand numéro 14, à notre reporter.
Des artistes mobilisés pour un concert caritatif diffusé en direct sur M6 ce soir
Patrick Bruel, Hoshi, Matt Pokora, Claudio Capéo, entre autres, seront sur la scène du Dôme de Paris pour un concert au profit de l’association du Croissant-Rouge marocain. Il sera retransmis sur M6 ce soir à partir de 21 h 10.
« On travaille en communion avec les sauveteurs locaux » : quelques rares secouristes français à l’œuvre
Quelques rares sauveteurs français s’affairent entre ruines et gravats, en dépit de la non-sollicitation de l’aide française par Rabat.
Parmi eux, six bénévoles et quatre chiens de l’Unité légère d’intervention et de secours (ULIS), une ONG composée de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires basée à Saint-Laurent-du-Var (Var).
Sur conseil des autorités marocaines, les bénévoles retirent les insignes tricolores siglés sur leur équipements« On ne s’est pas posés de questions, explique au Parisien l’ancien pompier, spécialisé dans les recherches cynophiles. Si cela peut nous permettre de travailler dans de meilleures conditions, on respecte la consigne. On nous a surnommés les mercenaires du secours ! »
A l’hôpital de Taroudant, les blessés arrivent après un parcours du combattant
Parvenir jusqu’à un hôpital fut une première épreuve pour tous ces patients venus des différents hameaux du Haut-Atlas dévastés. Souffrant de contusions à la jambe, au thorax et au dos, Lahcen, 43 ans, a dû marcher pendant trois heures samedi matin pour rallier la première ambulance : la route qui mène à son village est coupée en raison d’un éboulement, seuls les ânes peuvent encore emprunter le chemin montagneux.
Atteinte au bassin, son épouse a été transportée sur un brancard par des villageois. « On a perdu deux de nos trois enfants : Youssef avait 13 ans et Ilyes en avait 7. Il ne nous reste plus que l’aîné », relate le père de la famille à notre reporter. Allongée sous une couverture à ses côtés, Yamina, sa femme, éclate en sanglots et sèche ses larmes avec son foulard noir.
La province de Taroudant est l’une des plus touchées par la catastrophe et l’hôpital El Moukhtar Essoussi en a subi les conséquences de plein fouet.
« On peut encore retrouver des survivants » : pourquoi l’optimisme prévaut
Les opérations de recherches se poursuivent. « Après trois jours, oui , on peut encore retrouver des survivants, assure Loïc Bargibant, des secouristes français de la Croix Blanche. Tout dépend des conditions, mais on peut retrouver quelqu’un plus de dix jours » après la catastrophe.
« Pour peu qu’elles ne soient pas blessées et qu’elles aient accès à l’eau, on peut retrouver des personnes jusqu’à 8-9 jours après », abonde Samuel Auclair, ingénieur en risques sismiques au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).
L’état des personnes piégées sous les décombres joue indubitablement sur leurs chances de survie, expliquent-ils.
A Marrakech, le désarroi des habitants face au risque de nouveaux effondrements
Dans le quartier juif de Marrakech, de nombreuses bâtisses ont été détruites ou très endommagées dans ce quartier historique et très populaire de la vieille ville, où la population vit dans la peur de nouveaux affaissements.
« Certains habitants, comme mes parents, ont trouvé refuge chez leurs proches, mais beaucoup d’autres vivent tout simplement dans la rue », se désole Saida Mirouch, 56 ans, en montrant les fissures qui lézardent les murs de la maison où elle a grandi.
« On n’a pas les moyens de faire des réparations. Des gens sont venus faire des inspections, mais ils ne nous ont rien dit. Qu’est ce qu’on fait ? Est-ce que la maison va s’écrouler ? On ne sait pas », soupire-t-elle.
Des équipes dépêchées par le ministère marocain de l’Habitat ont poursuivi leurs tournées, et des architectes sont attendus sur les lieux mercredi. Mais aucun recensement officiel des maisons endommagées n’a encore été annoncé.
« Nous allons faire des diagnostiques pour (…) voir s’il faut évacuer ou procéder à des renforcements », affirme à l’AFP le président du Conseil national de l’Ordre des architectes du Maroc, Chakib Benabdellah.
« La vie est finie ici » : le village de Tikht réduit à néant par le séisme
A deux heures de route de Marrakech, le village de Tikht, qui abritait autrefois au moins 100 familles, est un enchevêtrement de bois, de débris de maçonnerie, d’assiettes cassées, de chaussures et de tapis aux motifs complexes.
« La vie est finie ici », a asséné Mohssin Aksoum, 33 ans, dont une partie de la famille vit dans ce petit village. « Le village est mort. »
Aksoum, originaire du village mais qui vit à Rabat, se désole que le séisme a emporté le peu que les gens possédaient. Le bétail, seule richesse de nombre d’habitants, enseveli sous les décombres et qui commence à pourrir.
« Maintenant, les gens ont moins que rien », raconte-t-il à l’AFP.
Une marée rouge et verte de solidarité avec le Maroc au stade Bollaert de Lens
De l’émotion et de la solidarité. La sélection marocaine a affronté mardi soir le Burkina Faso dans un match amical préparatoire à la Coupe d’Afrique des nations 2024. Cette rencontre se disputait dans un stade Félix-Bollaert de Lens qui affichait presque complet avec plus de 35 000 personnes.
« C’est un moment particulier, tout le soutien va vers le Maroc. On pense à tous ceux qui sont là-bas, qui nous ont quittés », affirme Soraya, venue en famille.
La Fédération royale marocaine de football avait annoncé que la totalité des revenus du match serait versée au « Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume ». La majorité des billets a été achetée par la communauté des Marocains résidant à l’étranger, a-t-elle précisé.
Mohammed VI a fait un don du sang au CHU de Marrakech
En visite hier au centre hospitalier universitaire de Marrakech, le roi Mohammed VI a fait un don de sang, selon l’agence officielle MAP. Des images sont partagées sur les réseaux sociaux.
Emmanuel Macron veut arrêter les « polémiques » sur l’aide humanitaire
Sur X, le président de la République a appelé mardi à arrêter les « polémiques » sur l’aide humanitaire, « par respect » pour les victimes du séisme au Maroc.
Bonjour à tous
Bienvenue sur ce direct consacré au tremblement de terre qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi.
