Marina Ovsiannikova, qui s’était fait connaître en manifestant à la télévision d’État russe son opposition à l’invasion de l’Ukraine, a été condamnée par contumace pour avoir critiqué l’armée.
La journaliste Marina Ovsiannikova , célèbre pour avoir manifesté contre l’offensive en Ukraine à la télévision d’État, a été condamnée dans une autre affaire à huit ans et demi de prison par contumace pour avoir critiqué l’armée, a annoncé un tribunal russe mercredi 4 octobre.
La journaliste, qui a fui la Russie il y’a un an , était poursuivie pour «diffusion d’informations mensongères» sur les forces armées de Russie, et avait déjà été condamnée pour des faits similaires à une amende en août 2022. Selon l’agence d’État Ria Novosti, elle a été condamnée cette fois-ci pour avoir manifesté seule avec une pancarte contre l’offensive russe en Ukraine.
Marina Ovsiannikova est devenue célèbre mi-mars 2022 après avoir surgi, en plein journal, sur le plateau d’une chaîne de télévision pro-Kremlin pour laquelle elle travaillait. Lors de son intervention, elle portait une pancarte dénonçant l’offensive en Ukraine et la «propagande» des médias contrôlés par le pouvoir.
Arrêtée alors qu’elle manifestait seule près du Kremlin
Les images de son geste, quelques semaines à peine après le début de l’assaut russe, ont fait le tour du monde. De nombreuses personnes ont salué son courage, dans un contexte de répression de toute voix critique en Russie.
En juillet 2022, elle a été arrêtée après avoir manifesté seule près du Kremlin en brandissant une pancarte critiquant l’intervention militaire en Ukraine et le président russe Vladimir Poutine. En octobre 2022, alors qu’elle était assignée à résidence, elle a fui la Russie avec sa fille. La journaliste se trouve actuellement en France, selon son compte Instagram.
La répression en Russie de toute voix critique du Kremlin et de son offensive en Ukraine bat son plein. Nombre de figures de l’opposition et simples citoyens ont été condamnés à de lourdes peines de prison. Des dizaines de milliers de Russes, notamment des opposants, des journalistes, des militants associatifs, ont fait eux le choix de l’exil.