Le président déchu et retenu prisonnier depuis le coup d’état de juillet aurait tenté de s’évader. Les putschistes ont affirmé que sa tentative avait «échoué».
Le régime militaire arrivé au pouvoir à la tête du Niger par un coup d’État fin juillet, a affirmé jeudi 19 octobre au soir que le président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le putsch a «tenté de s’évader», en vain. Jeudi, «autour de 3h du matin, le président déchu Mohamed Bazoum accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers, et deux éléments de sécurité a tenté de s’évader de son lieu de détention», a déclaré le porte-parole du régime, le colonel major Amadou Abdramane, à la télévision nationale, précisant que cette tentative avait «échoué» et que «les principaux auteurs et certains de leurs complices» avaient été arrêtés.
Prisonnier
Selon le colonel major Amadou Abdramane, le plan d’évasion de Mohamed Bazoum visait à d’abord l’emmener «dans une planque en périphérie de Niamey», avant d’emprunter des «hélicoptères appartenant à une puissance étrangère», sans préciser laquelle, en direction du Nigeria. Dénonçant «l’attitude irresponsable» de Mohamed Bazoum, il n’a pas précisé où se trouvait le président déchu jeudi soir.
Ce dernier refuse de démissionner depuis le coup d’Etat du 26 juillet et était retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel avec sa femme Haziza et son fils Salem. Le 18 septembre, il avait saisi la justice ouest-africaine pour demander sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. De nombreux pays et organisations continuent d’appeler à sa libération, mais le régime militaire au pouvoir reste pour l’heure inflexible.