Des chars de l’armée israélienne se sont introduits dans le nord de la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à ce jeudi. Cette incursion terrestre visait à « préparer le terrain », selon Israël.
Le signe d’une incursion terrestre encore plus imminente ? Israël a en tout cas mené des « opérations ciblées » avec des chars dans le nord de la bande de Gaza, dans la nuit de ce mercredi à ce jeudi, a indiqué l’armée israélienne. « Afin de préparer la prochaine phase des combats, Tsahal a opéré dans le Nord de Gaza ».
Les chars et l’infanterie de Tsahal ont frappé de nombreuses cellules terroristes et des positions de missiles antichars », a-t-elle précisé notamment sur X (ex-Twitter). D’après Tsahal, ses soldats « ont depuis quitté la zone et sont retournés en Israël ». Sur Telegram, l’armée israélienne a précisé que l’opération avait été dirigée par la brigade Guivati – une brigade d’infanterie – et qu’elle visait à « préparer le champ de bataille ».
Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 07 octobre les signaux d’une incursion terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza sont de plus en plus forts. Ce mercredi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé la préparation d’une offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza. « Quand, comment, combien, et les considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail », a-t-il ajouté.
Déjà il y a une dizaine de jours, Israël avait ordonné l’évacuation des civils du nord de la bande de Gaza, zone par laquelle les forces israéliennes devraient rentrer. Mais les conditions météo et les nombreuses venues de dirigeants étrangers à Israël – comme celle d’Emmanuel Macron ce mardi – ont pu retarder l’opération, qui semble malgré tout inévitable.
Le président français a jugé qu’une telle opération serait une « erreur », si elle venait à être « massive », puisqu’elle ne respecterait pas le droit des populations civiles. Lors de déclarations communes devant la presse, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a lui appelé Israël à éviter une « invasion terrestre de Gaza » car elle fera « un grand nombre de victimes civiles ».
Ce mercredi, le président américain Joe Biden s’est dit défavorable à un cessez-le-feu, tant que tous les otages détenus par le Hamas n’auront pas été libérés. Israël doit faire « tout son possible pour épargner les civils », a-t-il néanmoins affirmé depuis la Maison Blanche.