La Cour suprême du Minnesota a rejeté mercredi 8 novembre une tentative visant à empêcher Donald Trump de figurer sur le bulletin de vote de la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024 dans cet État du nord des États-Unis.
«Aucune loi de l’État n’interdit à un grand parti politique de placer sur le bulletin de vote de la primaire d’investiture présidentielle un candidat qualifié d’inéligible», a écrit la présidente de la Cour suprême Natalie Hudson dans sa décision, refusant ainsi la requête d’électeurs qui réclamaient que Donald Trump soit exclu des scrutins des primaires et de la présidentielle 2024. Les requérants s’appuient sur l’article 3 du 14e amendement de la Constitution, qui interdit à toute personne d’exercer une fonction publique si elle se livre à «l’insurrection ou à la rébellion» après s’être engagée à soutenir et à défendre la Constitution. La pertinence de cet outil juridique, utilisé en considérant que Donald Trump a violé son serment avec l’attaque sur le Capitole le 6 janvier 2021, fait débat parmi les spécialistes.
Le rejet dans le Minnesota intervient alors que des efforts juridiques visant à empêcher l’ancien président de participer à la course pour la Maison-Blanche sont en cours dans plusieurs autres États. Malgré sa décision, la Cour suprême du Minnesota a fait savoir qu’elle pourrait cependant examiner la demande relative à l’élection présidentielle à une date ultérieure si Donald Trump remportait effectivement l’investiture républicaine et qu’une autre requête était déposée. Le milliardaire républicain doit notamment comparaître à partir de mars 2024 devant la justice fédérale à Washington pour ses tentatives présumées d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020.