Un petit-déjeuner de presse, à l’initiative de la campagne dénommée «Sauver la mer et la pêche» a été organisé hier, dimanche 12 novembre, à la plage Voile D’or, proche de la zone maritime protégée de Gorée. L’objectif de cette rencontre était de permettre aux acteurs des domaines tels que la pêche et l’environnement de s’exprimer sur les pertes et dommages du changement climatique lié à l’exploitation pétrolière et gazière, au Sénégal. Il s’agit, explicitement, de donner la parole à ces acteurs pour qu’ils partagent leur perception par rapport à l’exploitation du pétrole et du gaz.
Parti du constat que les impactés de la pêche, ne sont pas liés à la question de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal, la campagne dénommée «Sauver la mer et la pêche» a lui trouvé nécessaire de réunir les acteurs à savoir les pêcheurs, les écologistes et ceux qui font du tourisme. «Ce que nous voyons, aujourd’hui, on donne la parole à tout le monde mais sauf les impactés, saufs ceux qui subissent les pertes et les dommages, je veux dire les pêcheurs», a fait constater Mbacké Seck, coordonnateur de l’initiative dénommée «Sauver la mer et la pêche».
Selon lui, «Très souvent, c’est des experts qui ont la parole. Mais, sur l’exploitation du pétrole et du gaz, qui ont obligé notre pays à faire des modifications de Constitution (…) on a écouté tout le monde sauf les acteurs. C’est pourquoi nous avons décidé de donner la parole aux pêcheurs pour qu’ils disent comment ils perçoivent l’exploitation du pétrole et du gaz parce que c’est eux qui subissent des dommages dans la perte de leurs matériels».
En plus de la pêche, «l’objectif de cette manifestation, c’était également de donner la aux écologistes pour dire, exprimer au grand public leur perception de l’exploitation du pétrole et du gaz, qui apporte des pertes et dommages dans leurs activités», a fait savoir le coordonnateur de «Sauver la mer et la pêche».
Par ailleurs, M. Seck a trouvé l’exploitation pétrolière et gazière comme étant au cœur du changement climatique, affectant la pêche et les départs pour l’émigration irrégulière. Et de soutenir : «Si aujourd’hui, la pêche contribue pour presque 75% sur nos besoins de sécurité alimentaire en protéine, qui emploie, selon les études de 2006, six cent-cinquante (650) mille personnes, si cette pêche est affectée par les changements climatiques, c’est extrêmement lié à l’exploitation du pétrole et du gaz. Le changement climatique impacte sur les stocks halieutiques sur les revenus des pêcheurs, les appauvris et remet en question notre sécurité alimentaire. C’est pourquoi la question est liée. Et les départs clandestins vers l’Espagne sont liés à cela».