Une cinquantaine de personnes avaient été tuées le 22 octobre 2022 lors d’une manifestation contre le maintien des militaires au pouvoir.
Une amnistie générale a été votée jeudi 23 novembre par le Parlement de transition nommé par le pouvoir militaire au Tchad, a annoncé un ministre à l’AFP, une loi qui annule les poursuites et condamnations pour la mort de centaines de personnes dans une manifestation réprimée dans le sang en 2022.
«Le Conseil national a adopté la loi d’amnistie» à 92,4% des membres de cet organe législatif nommés par le général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé par l’armée président de transition il y a deux ans et demi, a annoncé à l’AFP Abderaman Koulamallah, ministre de la Réconciliation nationale. La loi s’applique à «tous les Tchadiens, civils et militaires», selon le texte voté consulté par l’AFP.
Entre 50 et 300 morts
Le 22 octobre 2022, des manifestants avaient protesté contre le maintien des militaires au pouvoir qui venaient de faire prolonger de deux ans une transition de 18 mois au terme de laquelle ils avaient promis initialement de rendre le pouvoir aux civils par des élections.
Une cinquantaine de personnes avaient été tuées ce jour-là selon les autorités, entre 100 et 300 selon l’opposition et des ONG locales et internationales, pour la quasi-totalité des jeunes manifestants tués par balles par les militaires et les policiers, essentiellement à N’Djamena.