« Vous voyez deux personnes, elles ont les mains levées et sont sans chemise, prenez deux secondes », a martelé Herzi Halevi dimanche. Trois otages avaient été tués vendredi « par erreur » par des soldats israéliens à Gaza.
« Prenez deux secondes ». Le chef d’état-major général de l’armée israélienne a recadré dimanche ses troupes après la mort vendredi de trois otages, tués« par erreur » par des soldats israéliens à Gaza.
« Vous voyez deux personnes, elles ont les mains levées et sont sans chemise, prenez deux secondes », a incité Herzi Halevi, dans une vidéo diffusée dimanche sur X (ex-Twitter). « Je veux vous dire quelque chose de tout aussi important : si ce sont deux Gazaouis avec un drapeau blanc qui sortent pour se rendre, pourquoi leur tirerions-nous dessus ? Absolument pas. Absolument pas. Ce n’est pas Tsahal », a poursuivi le chef d’état-major, qui s’adressait depuis Gaza aux soldats de la 99e division israélienne.
Les trois otages, Yotam Haim, Alon Shameiz et Samir Talalka , avaient été tués vendredi après avoir été identifiés « par erreur » comme une « menace ». Les trois hommes s’étaient pourtant présentés torse nu, avec un drapeau blanc, et avaient parlé en hébreu avant d’être abattus.
« Tsahal ne tire pas sur une personne qui a les mains en l’air »
Les otages savaient qu’ils prenaient « un risque, en s’approchant des forces de Tsahal », mais ils ont cherché à le « minimiser » par des précautions, a déclaré le chef d’état-major général. « Je suis sûr que (les soldats impliqués) sont les meilleurs parce que tout le monde veut bien faire, et je suis sûr qu’ils étaient convaincus de faire la bonne chose », a poursuivi Herzi Halevi. « Je ne m’adresse pas à vous pour vous dire s’ils avaient raison ou tort, mais pour que nous ayons raison à l’avenir », a-t-il aussi déclaré.
« Même ceux qui se sont battus et qui maintenant déposent les armes en levant les mains, nous les arrêtons, nous ne leur tirons pas dessus, a-t-il insisté. Tsahal ne tire pas sur une personne qui a les mains en l’air. C’est une force, pas une faiblesse ».
L’armée avait exprimé vendredi ses « profonds remords » à la suite de l’incident, dont elle avait assuré avoir « tiré des leçons immédiates ». Elle avait également annoncé l’ouverture d’une enquête. Elle a révélé dimanche avoir découvert des panneaux appelant à l’aide à proximité de l’endroit où les trois otages ont été tués. « L’incident est en cours d’examen », a-t-elle indiqué.