Depuis lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter une nouvelle résolution destinée à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza, en évitant le véto de Washington pour qu’il y ait unanimité. Toutefois des tractations en coulisses relancent les espoirs d’une nouvelle trêve.
L ‘essentiel
- La guerre entre Israël et le Hamas en est, ce jeudi, à son 76e jour.
- Le chef du Hamas était mercredi en Egypte pour discuter d’un cessez-le-feu lors de négociation intensives.
- La Maison Blanche assure que les discussions sur une nouvelle pause à Gaza sont « très sérieuses ».
- Pour autant, le Conseil de sécurité de l’ONU ne s’est pas prononcé sur un nouveau texte appelant à une «suspension urgente des hostilités » pour permettre un accès humanitaire à Gaza. Il a reporté le vote à jeudi,13 jours après le véto des Etats-Unis.
- « Lutter contre le terrorisme ce n’est pas tout raser à Gaza », affirme Macron
- Washington annonce la création d’une coalition internationale pour sécuriser la mer Rouge. « Tout pays qui agit contre nous verra ses navires pris pour cibles en mer Rouge », ont rétorqué les rebelles du Yémen.
C’est la fin de ce direct
Merci de l’avoir suivi, bonne soirée à tous et rendez-vous demain matin pour ne rien manquer du conflit entre Israël et le Hamas.
En cause, une phrase prononcée par le député de la 8e circonscription des Français établis hors de France lors de la séance des questions au gouvernement mardi. « Alors que la ministre (des Affaires étrangères Catherine Colonna) était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : »Et ce n’est pas fini ! » », des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », estiment les auteurs du courrier.
Ces derniers demandent « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de Meyer Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de M. Meyer Habib ».
Selon le compte rendu de la séance, M. Habib a lancé « Et c’est pas fini » en réponse à une question du député Eric Coquerel (LFI). « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? », avait demandé M. Coquerel à la cheffe de la diplomatie.
Meyer Habib a dénoncé pour sa part une « manipulation grossière » des 39 députés de la Nupes. « Leur pétard mouillé n’est qu’un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l’apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre mais aussi leur silence face aux pogroms, viols, massacres de bébés, vieillards et rescapés de la Shoah », a-t-il affirmé.
ONG et organisations internationales mettent en garde avec toujours plus d’urgence contre les risques de famine et d’épidémie dans l’enclave, alors que l’hiver s’installe. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, avaient opposé leur veto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un « cessez-le-feu humanitaire » dans la bande de Gaza. Cette fois, les discussions sur le texte porté par les Emirats arabes unis bloquent, selon diverses sources, entre autres sur la question du contrôle de l’aide entrant à Gaza. Le projet de résolution prévoit que l’ONU gère seule ce contrôle, ce dont Israël, qui craint l’entrée d’armes dans l’enclave, ne veut pas.
John Kirby a souligné que jusqu’ici Israël jouait un rôle clé dans le contrôle de l’aide entrant à Gaza, et ajouté « nous comprenons et nous respectons cela. » « Nous sommes évidemment d’accord pour dire qu’il y a à Gaza d’immenses souffrances », a-t-il ajouté, en assurant que les Etats-Unis « travaillent plus que toute autre nation pour répondre » à la crise humanitaire.
« Je conteste le postulat selon lequel nous serions, d’une manière ou d’une autre, particulièrement isolés » sur la scène internationale en raison des discussions en cours à l’ONU, a encore dit le porte-parole. « Nous sommes encore en train de travailler avec nos partenaires internationaux sur la formulation (du texte), il ne faut pas tirer de conclusions trop rapides », a ajouté John Kirby. « Il suffit de regarder ce que nous avons été capables de faire dans le monde pour voir que le rôle moteur des Etats-Unis compte toujours, que les vues des Etats-Unis comptent toujours », a-t-il jugé.
« Depuis la fin de la trêve, nos forces ont éliminé plus de 2.000 terroristes par l’air, la terre et la mer », a déclaré le porte-parole de l’armée Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse. D’après le gouvernement du Hamas au pouvoir à Gaza, 20.000 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Le système de classification de l’insécurité alimentaire de l’ONU à cinq niveaux, connu sous l’appellation IPC, prévoit dans son « scénario le plus probable » que d’ici le 7 février « l’ensemble de la population de la bande de Gaza (environ 2,2 millions de personnes) » sera en situation de « crise de la faim, ou pire ».
« Il s’agit de la proportion la plus élevée de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire que le système IPC ait jamais déterminé pour une région ou un pays donné », précise le rapport.
« Alors que la ministre [des Affaires étrangères Catherine Colonna] était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : « Et ce n’est pas fini ! » », des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », estiment les auteurs du courrier.
Ces derniers demandent « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de Meyer Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de M. Meyer Habib ».
« Il faut faire tout ce qui est possible pour faire rentrer l’aide à Gaza où la population est dans une situation désespérée », a alerté le ministre lors d’une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien, Sameh Choukri. « Ce conflit doit cesser », a-t-il ajouté devant un parterre de journalistes.
Les deux dirigeants doivent échanger sur le « travail en commun en matière d’aide humanitaire et médicale à la population civile de Gaza », a précisé l’Elysée. Deux nouveaux vols de fret d’aide humanitaire destinés aux civils de la bande de Gaza (prévus ce jeudi ainsi que le 26 décembre) auront pour destination Amman. Le président français va redire à cette occasion « l’urgence d’instaurer une nouvelle trêve immédiate devant mener à un cessez-le-feu pérenne », a ajouté la présidence française.
Pendant une demi-heure durant la pause-déjeuner, des employés du ministère ont déployé une banderole sur laquelle était écrit « Les fonctionnaires demandent un cessez-le-feu », expliquant protester contre la position actuelle du gouvernement sur l’appel à la fin des hostilités.
« Il y a une inquiétude concernant le fait que le gouvernement néerlandais n’appelle toujours pas à un cessez-le-feu permanent, et c’est essentiellement ce pour quoi nous sommes ici aujourd’hui », a déclaré à l’AFP, Angelique Eijpe, porte-parole du groupe.
« Avant octobre 2023, la croissance économique devait — pour la première fois depuis 2018 — légèrement augmenter en 2023 (+0,2 %) », a-t-elle précisé dans un rapport publié jeudi.
Des prévisions positives qu’elle avait attribuées à la bonne saison touristique estivale ainsi qu’aux transferts de fonds par les Libanais résidant à l’étranger, qui ont favorisé la croissance de la consommation. Mais « le conflit actuel et ses retombées au Liban devraient rapidement inverser la faible croissance prévue pour 2023, l’économie retombant en récession », poursuit le rapport.
« Les politiques et systèmes de modération de contenus de Meta réduisent de plus en plus au silence les voix en faveur de la Palestine sur Instagram et Facebook », écrit-elle dans un rapport de 51 pages publié jeudi.
Cette censure est « particulièrement nocive dans une période de terribles atrocités et de répression qui étouffent déjà les voix des Palestiniens », a déclaré Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la division Technologies et droits humains de HRW, citée dans le communiqué de l’ONG.
300 morts par jour selon le chef de l’OMS
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, a déclaré qu’il « ne comptait plus le nombre de fois où [il a] pensé que la crise à Gaza ne pouvait pas devenir plus horrible ».
« Nous assistons à, en moyenne, environ 300 morts par jour, à un système de santé dévasté avec seulement 9 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnant partiellement ; aucun ne fonctionne dans le nord, la maladie, la faim et le manque d’eau potable et d’assainissement posent d’autres risques au-delà des bombes et des balles (…) Un traumatisme mental qui en hantera beaucoup pendant des années », écrit-il.
650 000 enfants privés d’éducation, affirme l’état palestinien
625 000 élèves palestiniens ont été privés de leur éducation à Gaza à la suite des attaques israéliennes dans la bande, a annoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères. Dans ce territoire densément peuplée, 47 % de la population a moins de 18 ans. Depuis les attaques israéliennes sur Gaza, plus de 10 000 nourrissons et enfants ont été tués par les frappes israéliennes, selon l’Observatoire des droits de l’homme Euro-Med, basé en Suisse. Pendant ce temps, plus de 18 000 enfants ont été blessés par les frappes israéliennes.
A Gaza, des hôpitaux en ruines et des patients affamés, témoigne l’OMS
L’ensemble des hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont hors d’état de fonctionner et les patients, abandonnés à leur sort, réclament « désespérément » eau et nourriture, ont témoigné jeudi les responsables d’une mission de l’OMS sur le terrain. « Nos équipes n’ont pas de mots pour décrire la situation plus que catastrophique à laquelle les patients et les professionnels de santé restent confrontés », a indiqué, en vidéo depuis Jérusalem, Richard Peeperkorn, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Macron, arrivé en Jordanie, évoque Gaza avec le roi
Emmanuel Macron est arrivé jeudi en Jordanie où il s’est entretenu avec le roi Abdallah II de l’aide humanitaire à Gaza et du processus de paix au Proche-Orient, avant de fêter Noël avec les forces françaises déployées dans ce pays. Ils ont eu un premier entretien à l’aéroport avant de se rejoindre le palais royal d’Aqaba pour un déjeuner. Les deux dirigeants doivent échanger sur le « travail en commun en matière d’aide humanitaire et médicale à la population civile de Gaza », a précisé l’Elysée. Deux nouveaux vols de fret d’aide humanitaire destinés aux civils de la bande de Gaza (prévus ce jeudi ainsi que le 26 décembre) auront pour destination Amman.
Le président français va redire à cette occasion « l’urgence d’instaurer une nouvelle trêve immédiate devant mener à un cessez-le-feu pérenne », a ajouté la présidence française. Le chef de l’Etat est ensuite attendu sur une base aérienne de Jordanie pour « mettre en valeur l’engagement durable de la France dans la lutte contre le terrorisme », selon l’Elysée.
Le lourd bilan humain de la guerre
Israël a promis de détruire le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur son sol, qui a fait environ 1 140 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur le bilan israélien. Environ 250 personnes avaient en outre été prises en otage, dont 129 sont toujours détenues à Gaza, selon Israël. Le gouvernement du Hamas a de son côté annoncé mercredi que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 8 000 enfants et 6 200 femmes, un bilan qualifié de « jalon dramatique et honteux » par le chef des opérations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths. Sur le terrain, l’armée israélienne, qui a perdu 137 hommes depuis le début de ses opérations au sol le 27 octobre, a assuré jeudi que son aviation avait frappé 230 cibles dans Gaza au cours des dernières 24 heures dans le territoire palestinien.
Les réfugiés de Gaza bénéficient de l’eau dessalée venue d’Egypte.
Un résident de Gaza a confié aux reporters de Reuters que l’eau qui coule maintenant dans l’enclave dévastée provenant d’un projet de dessalement en Égypte a « le goût du sucre » après des semaines de bombardements et de siège israéliens qui l’ont laissé, ainsi que beaucoup d’autres, boire de l’eau saumâtre et impure. L’eau provient de trois usines construites par les Émirats arabes unis du côté égyptien de la frontière et pompée vers Rafah qui ont commencé à fonctionner mardi. « Nous souffrions vraiment… avant, nous avions l’habitude d’apporter de l’eau de la mer. Cette eau a le goût du sucre, elle est potable », a déclaré Abou Sleyman. « Cette nouvelle ligne qui a été fournie par l’intermédiaire de nos frères d’Egypte a joué un rôle majeur dans l’allégement des souffrances des déplacés et de la population de Rafah concernant l’eau », assure Mohammed Sobhi Abu Reyala, chef de la direction de l’eau et des eaux usées à Jabalia. Les usines, reliées à la frontière égyptienne avec la bande de Gaza par un pipeline de 900 mètres, dessalent environ 2,2 millions de litre d’eau par jour, couvrant les besoins d’environ 300 000 personnes.
Les demandes d’enquête pour crimes de guerre se multiplient
L’ONG Dawn, une organisation de défense des droits humains fondée en partie par le regretté journaliste Jamal Khashoggi , a déclaré avoir soumis un dossier à la Cour pénale internationale nommant 40 hauts responsables israéliens qui, selon elle, devraient faire l’objet d’une enquête en tant que suspects de crimes de guerre. L’organisme de surveillance accuse les commandants, dirigés par le ministre de la Défense Yoav Gallant, d’être responsables d’attaques aveugles et délibérées contre des civils palestiniens, d’utiliser la famine comme arme de guerre, de bloquer l’aide humanitaire alors que les combats se déroulent et d’imposer un état de siège à Gaza, rapporte The Guardian. « Même si Israël a fait de son mieux pour dissimuler l’identité d’un grand nombre de ses officiers, ils devraient être avertis qu’ils encourent une responsabilité pénale individuelle pour les crimes en cours à Gaza », a déclaré Sarah Leah Whitson, la directrice exécutive de Dawn.
La guerre entre Israël et le Hamas va replonger l’économie libanaise en récession
Malgré des prévisions optimistes portées par le tourisme et les envois de fonds de la diaspora de ce pays en crise, le conflit entre l’Etat hébreu et le mouvement terroriste palestinien devrait replonger l’économie en récession, a indiqué la Banque mondiale dans un rapport. Plus de 50% des réservations de voyage au Liban ont été annulées pour les vacances d’hiver, écrit la Banque mondiale, pointant que « la dépendance du Liban à l’égard du tourisme et des entrées de fonds des travailleurs à l’étranger n’est ni une stratégie économique viable ni un plan de résolution de la crise économique ». Le produit intérieur brut (PIB) devrait diminuer « entre -0,6 % et -0,9 % en fonction de l’ampleur du choc touristique », prédit-elle.
La réunion entre Gérard Larcher et Yaïr Lapid interrompue en raison des sirènes d’alerte à Tel-Aviv
Le président du Sénat français, en déplacement en Israël depuis mercredi, était en réunion avec le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid à Tel-Aviv quand les sirène d’alerte ont retenti signalant des tirs de roquettes. La réunion a été interrompue et les participants se sont réfugiés dans un abri anti-missiles, selon une vidéo partagée sur X par Yaïr Lapid.
Tirs de roquettes du Hamas en direction de Tel-Aviv
Le Hamas revendique des tirs de roquettes en direction de Tel-Aviv. L’armée israélienne confirme que les sirènes d’alerte ont retenti « dans le centre d’Israël », aux alentours de Tel-Aviv. Le Magen David Adom (MDA), les services de secours israéliens, a constaté des impacts au sol mais « aucune victime n’a été signalée pour le moment ».
Des personnalités de la culture demandent « un cessez-le-feu » à Gaza
Lyna Khoudri, Maïwenn, Alex Lutz, J. M. G. Le Clézio, Tahar Rahim, Virgine Effira, Izïa Higelin, Sofiane Zermani (Fianso)… Des dizaines de personnalités de la culture plaident pour « un cessez-le-feu permanent et immédiat » dans une lettre ouverte adressée au président de la République Emmanuel Macron, publiée sur laculturepouruncessezlefeu.org . « Nous, de toutes les origines et de toutes les confessions, unis par la condamnation de cette catastrophe, (…) vous demandons de tout mettre en œuvre pour que ce massacre cesse », écrivent-ils. Les signataires se disent « horrifiés par la mort de plus de 19 000 Palestiniens dont plus de 7 000 enfants et par l’inacceptable politique d’apartheid mise en place par le gouvernement israélien en Palestine », tout comme « par la mort de plus de 1 200 Israéliens le 7 octobre et la prise d’otages, pour lesquels nous appelons au retour immédiat ». Ces personnalités condamnent « unanimement la haine, où qu’elle soit, et qui qu’elle touche. Nous rejetons sans réserve l’islamophobie et l’antisémitisme, qui nourrissent l’un et l’autre les mêmes abysses ».
Israël enquête sur la mort d’un détenu palestinien après des violences présumées
La police israélienne a interrogé « 19 gardiens de prison » dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un détenu palestinien, décédé suite à des violences présumées, ont indiqué des sources israéliennes et palestiniennes. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, Thaer Abu Assab, 38 ans, originaire du nord de la Cisjordanie occupée, est décédé en novembre après avoir été battu par des gardiens de la prison du sud d’Israël où il était détenu. Selon les médias israéliens, le corps de la victime, affiliée au Fatah et qui purgeait une peine de 25 ans de prison, avait été retrouvé dans sa cellule. Selon le quotidien israélien Israel Hayom, les résultats de l’autopsie effectuée sur son corps n’ont pas permis d’établir si les violences présumées de ses geôliers étaient la cause de son décès. Après avoir été interrogés, les gardiens de prison ont été « libérés dans des conditions restrictives », a indiqué le porte-parole de la police israélienne.
Ivanka Trump et Jared Kushner en visite en Israël
La fille de l’ancien président des Etats-Unis, Ivanka Trump, et son mari, Jared Kushner, ont atterri tôt ce jeudi en Israël, rapportent les médias israéliens. Ils ont été accueillis par le président de la Knesset (le parlement israélien), Amir Ohana.
Le président du Sénat Gérard Larcher en Israël
Le président du Sénat français Gérard Larcher est en déplacement en Israël depuis mercredi, avec plusieurs sénateurs de tous bords. L’ambassade d’Israël en France a publié ce jeudi des photos de la rencontre entre les parlementaires et le président israélien Isaac Herzog. Mercredi, cette délégation française avait rencontré le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Ils doivent également se déplacer au kibboutz de Kfar Aza, l’un des lieux de l’attaque sans précédent des combattants du Hamas le 7 octobre, et rencontrer des familles d’otages. Une conférence de presse clôturera le voyage, jeudi, à Tel Aviv.
4 morts dans une frappe israélienne sur un point de passage, selon le Hamas
Le gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé jeudi que quatre personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un point de passage entre la bande de Gaza et Israël, dont son directeur. Bassem Ghaben, directeur du point de passage de Karam Abou Salem (Kerem Shalom en hébreu), a été tué ainsi que trois autres personnes « lorsque des avions israéliens ont visé les infrastructures », ont indiqué l’administration en charge des points de passage et le ministère de la Santé du Hamas.
Manifestation israélienne pour empêcher les camions d’aide humanitaire de passer dans la bande de Gaza
Des proches de soldats israéliens ont organisé une manifestation au passage de Kerem Shalom pour bloquer les camions d’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza. « Nous n’autoriserons pas l’aide à l’ennemi qui fait du mal à nos combattants, à nos fils », a expliqué une mère au média israél Hakol HaYehudi . Selon The Times of Israël, certains ont brandi des pancartes où était inscrit : « L’aide à l’ennemi tue des soldats ».
Ouverture d’un couloir humanitaire
Comme chaque jour, l’armée israélienne précise les routes que peuvent emprunter les civils et les convois humanitaires. Ce jeudi, elle « autorise les mouvements humanitaires des civils à travers l’axe de contournement situé à l’ouest de Khan Younès », indique le porte-parole de Tsahal, Avichay Adraee sur X, qui appelle à éviter la route Salah al-Din où se déroulent les combats. Par ailleurs, une « suspension tactique locale et temporaire des activités militaires à des fins humanitaires » est prévue à Rafah de 10 à 14 heures.
Israël sera présent « à 100% » à Paris pour les JO 2024
La présidente du comité olympique israélien Yaël Arad a assuré jeudi qu’Israël serait « à 100% » présent aux Jeux olympiques de Paris en 2024. « Nous abordons les JO avec la conviction que nous serons là, que nous pourrons y participer comme toute autre nation », a déclaré l’ancienne judoka dans un entretien au journal l’Europe , paru mercredi. Selon elle, « les sportifs ont du mal à concevoir de pratiquer dans ces circonstances, de faire quoi que ce soit d’autre qui ne participe pas à aider leurs compatriotes ». Mais la demande du comité local a été pour eux de « porter haut le drapeau de leur nation en la représentant aux JO ».
L’ONU réclame une enquête à Israël sur un « possible crime de guerre » à Gaza
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme réclame l’ouverture d’une enquête par Israël sur « la possible commission d’un crime de guerre » par ses forces armées à Gaza. Dans un communiqué, cette agence de l’ONU dit avoir reçu des « informations inquiétantes » concernant la mort de « 11 hommes palestiniens non armés » dans la ville de Gaza.
Ils sont décédés mardi soir lors d’une intervention de l’armée israélienne dans un immeuble résidentiel de la ville où s’abritaient plusieurs familles. Les soldats israéliens « auraient séparé les hommes des femmes et des enfants, puis auraient tiré et tué au moins 11 hommes (…) sous les yeux des membres de leurs familles », selon des témoignages diffusés par l’Observatoire EuroMed des droits de l’homme. L’agence onusienne a confirmé le décès des 11 Palestiniens, mais précise que « les circonstances des meurtres sont en cours de vérification ».
La Grèce se joint à la coalition en mer Rouge contre les Houthis
Le ministre grec de la Défense Nikos Dendias a annoncé la participation de la Grèce à la coalition militaire en mer Rouge pour prévenir les attaques des rebelles yéménites Houthis contre les navires marchands. « La Grèce enverra une frégate pour assurer la libre navigation dans la zone, dans le cadre d’une force navale internationale qui participera à l’opération là-bas », a indiqué le ministre conservateur dans une déclaration à la chaîne de télévision publique ERT. En tant que pays de premier plan en matière de fret maritime, la Grèce a un « intérêt fondamental » à faire face à une « menace massive » contre le transport maritime mondial, a jugé le ministre.
Un centre du Croissant rouge palestinien « assiégé » par l’armée israélienne
Les forces armées israéliennes « continuent d’assiéger le centre ambulancier de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza », alerte le Croissant rouge palestinien sur X (ex-Twitter). « Des tirs d’artillerie nourris persistent aux alentours du centre, assortis de coups de feu de tireurs d’élite israéliens », décrit l’organisation de secours. « Cela constitue une menace pour la sécurité de 127 personnes, dont des ambulanciers, des bénévoles et leurs familles, parmi lesquelles 22 blessés recevant des soins à l’intérieur du centre », prévient le CRP.
Le Liban annonce la mort d’une octogénaire dans une frappe israélienne
La femme a été tuée par « des tirs d’artillerie israéliens qui ont visé leur maison dans le village de Maroun al-Ras », a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Son mari, également octogénaire, a été blessé. Dans la nuit, le Hezbollah avait annoncé la mort d’un de ses combattants, après une frappe israélienne sur une maison dans un autre village frontalier, Markaba. Le Hezbollah a revendiqué une série d’attaques contre Israël dans la nuit. Mercredi soir, des sirènes d’alerte ont retenti dans le nord d’Israël à la frontière avec le Liban, selon l’armée israélienne. Elle a aussi annoncé avoir riposté par des tirs d’artillerie.
Coalition contre les attaques des Houthis en mer rouge : l’Australie n’enverra pas de navigue de guerre
Washington a annoncé lundi le déploiement dans les prochaines semaines de plusieurs navires de guerre en mer Rouge afin d’assurer la sécurité des navires de commerce visés par des missiles et drones des rebelles Houthis du Yémen. La France doit participer avec une dizaine de pays à cette opération baptisée « Gardiens de la prospérité », mais ce sera sans l’Australie. Le ministre de la Défense, Richard Marles, a annoncé que l’Australie n’enverrait « ni navire ni avion », rapporte Sky News Australia. En revanche, le pays contribuera à cet effort en déployant des soldats supplémentaires.
Frappes israéliennes au Liban en réponse à une série d’attaques
L’armée israélienne annonce avoir frappé un « centre de commandement opérationnel » du Hezbollah, et avoir tiré sur des combattants se dirigeant vers la frontière près de Metula, en réponse à des tirs provenant du Liban. Le Hezbollah a lancé plusieurs attaques au cours de la nuit. Le mouvement libanais affirme riposter aux incendies de forets provoqués par les bombardements de l’armée israélienne accusée d’utiliser des munitions au phosphore blanc lors de frappes sur le sud du Liban.
L’armée israélienne dit avoir frappé près de « 230 cibles terroristes » ces dernières 24 heures
Tsahal assure « avancer » dans le sud de la bande de Gaza et plus précisément dans la région de Khan Younès. Au cours de la dernière journée, l’armée y a ciblé « environ 230 cibles de l’organisation terroriste », notamment des bâtiments où se trouvaient des armes et des combattants du Hamas, selon elle. Les forces israéliennes « ont travaillé à l’évacuation organisée des habitants vers de le sud », a également indiqué l’armée.
Israël annonce la mort de trois soldats à Gaza
L’armée israélienne a annoncé hier soir la mort de trois soldats lors des combats avec le Hamas dans la bande de Gaza : Levi Ghasi, 19 ans, Yaacov Elian, 20 ans, et Omri Shwartz, 21 ans. Trois autres ont été grièvement blessés, a indiqué Tsahal. Depuis le début de l’offensive israélienne dans l’enclave israélienne, en réponse à l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, 137 soldats israéliens ont été tués, selon un décompte de l’armée.
Emmanuel Macron en Jordanie
Le président se rend sur une base aérienne en Jordanie jeudi et vendredi pour fêter Noël avec les forces françaises déployées à l’étranger et « mettre en valeur l’engagement durable de la France dans la lutte contre le terrorisme », selon l’Elysée. Jeudi après-midi, il doit rencontrer le roi de Jordanie, Abdallah II. Ce sera « l’occasion de revenir sur le travail que nous avons en commun avec nos partenaires jordaniens en matière d’aide humanitaire et médicale à la population civile de Gaza », selon l’Elysée. Deux nouveaux vols de fret d’aide humanitaire destinés aux civils (prévus ce jeudi et le 26 décembre) auront pour destination Amman. A la veille de son départ, le chef de l’Etat a rappelé sa position sur le conflit lors d’un entretien sur France 5. Il a souligné que lutter contre le terrorisme n’équivaut pas à « tout raser à Gaza ou d’attaquer de manière indistincte les populations civiles » et a appelé à « une trêve conduisant à un cessez le feu ».
Les efforts diplomatiques se poursuivent pour parvenir à une nouvelle trêve
Des négociations intensives sont en cours sur plusieurs fronts pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve et acheminer de l’aide humanitaire à Gaza. D’un côté, le Hamas discute avec l’Egypte. Le chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, s’est rendu au Caire mercredi pour discuter d’une nouvelle « trêve provisoire d’une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes », a expliqué une source proche du Hamas à l’AFP. Mais ces négociations n’ont pour l’instant livré aucun résultat, ont confié des sources proches du dossier à la BBC et au Wall Street Journal. Selon une source du Jihad islamique, son chef Ziad al-Nakhala ira également au Caire au début de la semaine prochaine.
De l’autre côté, Israël entretient un dialogue avec le Qatar et les Etats-Unis pour tenter de parvenir à une trêve permettant une libération d’otages.
Les positions des deux camps restent toutefois encore très éloignées. Le Hamas exige un arrêt complet des combats comme préalable à toute négociation sur le sort des otages. Israël est ouvert à l’idée d’une trêve mais exclu tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas, a martelé le Premier ministre Netanyahou.
Le Conseil de sécurité de l’ONU suspendu à la position américaine
Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre, négocie d’arrache-pied depuis plusieurs jours une résolution destinée à accroitre l’aide à la bande de Gaza, un texte porté par les Emirats arabes unis. Le vote, initialement prévu lundi, a été reporté plusieurs fois, notamment à la demande des Etats-Unis qui avaient mis leur veto à un précédent texte réclamant un « cessez-le-feu humanitaire » dans l’enclave palestinienne. Un nouveau vote est prévu ce jeudi. Espérant un résultat « positif » de ces négociations pour sortir de l’impasse, l’ambassadrice des Emirats a assuré que même dans le cas contraire, « il y aura un vote ».
Israël ordonne des évacuations dans la bande de Gaza
L’armée israélienne a ordonné mercredi sur les réseaux sociaux l’« évacuation immédiate » d’une zone « couvrant environ 20 % » de la ville de Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). « L’ampleur des déplacements résultant de l’ordre d’évacuation n’est pas claire », relève l’Ocha.
Selon l’organisation onusienne, la zone à évacuer abritait plus de 111 000 habitants avant le début de l’offensive israélienne il y a deux mois, et compte désormais quelque 141 000 Palestiniens réfugiés dans 32 camps pour fuir les combats. Lundi, l’armée israélienne avait indiqué intensifier ses opérations à Khan Younès.
Amnesty réclame la libération des Palestiniens de Gaza maintenus au secret par Israël
Israël doit « libérer » tous les Palestiniens de la bande de Gaza « détenus arbitrairement » et faire toute la lumière sur les morts, les « disparitions forcées massives » et les « traitements inhumains » infligés, selon Amnesty International.
« Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées », a estimé la directrice régionale de l’ONG, Heba Morayef, dans un communiqué, soulignant «la nécessité d’une enquête indépendante » sur des exactions présumées infligées aux Palestiniens de Gaza.
L’armée a fait état plus tôt en décembre de « 500 terroristes » arrêtés dans la bande de Gaza.
Bonjour à toutes et tous !
Bienvenue dans ce direct consacré à l’évolution du conflit entre Israël et le Hamas et aux éventuelles perspectives de cessez-le-feu.