Une candidate russe a décidé de se présenter contre Vladimir Poutine lors de la prochaine élection présidentielle et promet d’agir pour la paix. Les armées chinoise et russe ont mené des consultations stratégiques à Pékin. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 décembre 2023.
Alors que la guerre entre Kiev et Moscou approche tristement de son deuxième anniversaire, les élections présidentielles se profilent en Russie. Une nouvelle opposante a décidé de faire entendre sa voix et de se positionner sur une ligne résolument pacifique.
Ekaterina Dountsova, femme politique indépendante engagée pour la «paix », a soumis mercredi 20 décembre 2023 son dossier de candidature à l’élection présidentielle de mars 2024, lors de laquelle une nouvelle victoire de Vladimir Poutine ne fait aucun doute.
Elle a déposé les documents nécessaires auprès de la Commission électorale, qui a ensuite confirmé leur enregistrement.
Ce n’est qu’une première étape : la candidate doit désormais rassembler au moins 300 000 signatures de soutiens, ce qui ne sera pas une mince affaire.
La réélection du président Vladimir Poutine à un cinquième mandat tient toutefois de la formalité, aucune forme d’opposition n’étant tolérée.
La quasi-totalité des figures d’envergure, comme le militant anticorruption Alexeï Navalny, a été jetée en prison ou poussés à l’exil.
Ekaterina Dountsova avait d’ailleurs été convoquée par le parquet après avoir annoncé son intention de se présenter à l’élection.
Dans son message, elle avait notamment estimé sur les réseaux sociaux que la Russie « s’éloignait des droits et des libertés, de l’amour et de la paix, d’un bel avenir », près de deux ans après le début de l’assaut russe contre l’Ukraine.
Relations militaires entre Moscou et Pékin
Les armées chinoise et russe ont mené des consultations stratégiques à Pékin le 20 décembre, a déclaré jeudi 21 décembre 2023 le ministère chinois de la Défense.
Les deux parties ont procédé à un échange approfondi sur les situations internationale et régionale en matière de sécurité, ainsi que sur les relations entre les deux armées.
Pertes russes
L’État-Major ukrainien a publié son bilan hebdomadaire des pertes subies par les troupes russes depuis l’invasion du pays le 24 février 2022.
Selon Kiev, les forces du Kremlin ont perdu 349 190 soldats soit une hausse de 890 décès en l’espace de deux jours, ainsi que 10 794 véhicules blindés (+23), mais aussi 10 871 citernes et véhicules de ravitaillement (+29), 8 206 pièces d’artillerie (+16), 6 316 drones (+17), 5 814 chars d’assaut (+16) ou encore 1 612 missiles de croisière (1), à ceci s’ajoutent 1 203 équipements spéciaux (+3), 928 systèmes multiples de lance-roquettes (+2), 611 systèmes de défense antiaérienne, de même que 324 hélicoptères, 324 avions de combat, 22 navires et 1 sous-marin.
La publication régulière de ces chiffres, qui n’ont pu être vérifiés, fait partie de la stratégie de communication ukrainienne destinée à saper le moral des troupes de Moscou.
La Moldavie réceptionne un radar pour traquer les menaces aériennes
La Moldavie a réceptionné un système de radars du Français Thales pour surveiller son espace aérien, a annoncé mercredi le ministère moldave de la Défense, dénonçant des violations répétées de l’espace aérien du pays par des missiles russes visant l’Ukraine.
Le Premier ministre Dorin Recean a souligné lundi que la Moldavie avait besoin d’un système de défense aérienne moderne pour faire face à la menace russe. « Si le Kremlin décide de nous attaquer, il attaquera. Et avec quoi les gens se défendront-ils ? », a-t-il ajouté.
La Moldavie avait annoncé en septembre l’acquisition du radar Ground Master 200 (GM 200) produit par Thales. Ce radar, qui peut détecter des aéronefs à une distance de 250 km, peut être intégré à un système de défense antiaérienne qui lui est connecté.
Le ministre moldave de la Défense Anatolie Nosatii a décrit le radar comme vital pour renforcer les capacités de défense aérienne du pays.
« Les derniers incidents au cours desquels l’espace aérien de notre pays a été violé ont attiré l’attention des autorités sur le besoin urgent de consolider les capacités de défense de la République de Moldavie », a-t-il souligné dans un communiqué.
Le système de radar, dont l’acquisition a été financée par le budget de la défense nationale, surveillera tout l’espace aérien de la Moldavie.