Une coalition de pays menés par les États-Unis a exhorté les Houthis à cesser «immédiatement leurs attaques illégales» de navires marchands en mer Rouge, faute de quoi ces rebelles en assumeront les «conséquences».
Dix-huit compagnies de transport maritime contournent actuellement le continent africain pour éviter la mer Rouge où des navires sont la cible d’attaques des rebelles Houthis du Yémen, a annoncé mercredi une institution spécialisée des Nations unies. «Un nombre important de sociétés, environ 18 transporteurs, ont déjà décidé de dérouter leurs navires autour de l’Afrique du Sud afin de réduire (le risque) d’attaques», a déclaré au siège de l’ONU le chef de l’Organisation maritime internationale (OMI) Arsenio Dominguez, lors d’une réunion du Conseil de sécurité. Les Houthis ont affirmé mercredi avoir mené une «opération» contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge.
De son côté, une coalition de pays menés par les États-Unis a exhorté mercredi les Houthis du Yémen à cesser «immédiatement leurs attaques illégales» de navires marchands en mer Rouge, faute de quoi ces rebelles, proches de l’Iran, en assumeront les «conséquences». L’avertissement intervient alors que la multiplication des attaques dans cette zone stratégique, qui voit passer 12% du commerce maritime mondial, ont poussé certains armateurs à éviter la mer Rouge, faisant flamber les coûts du transport.
Des missiles tirés par les Houthis
L’armée américaine avait indiqué plus tôt que deux missiles avaient été tirés mardi soir par les Houthis dans une zone où se trouvaient plusieurs navires marchands, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, «sans faire de dommage». L’attaque de mardi soir était la 24e du genre depuis la mi-novembre, selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).
«Notre message doit être clair: nous demandons l’arrêt immédiat de ces attaques illégales et la libération des navires et des équipages détenus illégalement», a affirmé cette coalition de 12 pays dans un communiqué diffusé par la Maison-Blanche. «Les Houthis devront porter la responsabilité des conséquences s’ils continuent à menacer des vies, l’économie mondiale et la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région», ajoute le texte. Les États-Unis, l’Australie, Bahreïn, le Canada, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas en sont signataires.