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Guerre Israël-Hamas : Les Qataris « consternés » Par des Propos Présumés du Premier Ministre Israélien Benjamin Nethanyahu

Un bâtiment pourtant bien désigné comme un abri de l’Onu a été frappé ce mercredi 24 janvier dans le sud de la bande de Gaza par des tirs de chars, sans que la responsabilité soit encore totalement attribuée à l’une des deux parties. Des propos rapportés du Premier ministre israélien Benjamin Nethanyahu consternent la diplomatie qatarie. 

Alors que les forces israéliennes poursuivent leurs opérations dans la bande de Gaza, plus d’un million de personnes sont entassées à Rafah, au sud de Khan Younès, près de la frontière avec l’Égypte.

La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort d’environ 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse, à partir de données officielles israéliennes.

Des tirs font neuf morts dans un abri de l'ONU à Gaza | LFM la radio

Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25 700 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

On revient ce matin sur les faits marquants relayés durant la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 janvier.

Au moins 200.000 Palestiniens déplacés à l'intérieur de la bande de Gaza, selon l'ONU | ONU Info

Un refuge de l’Onu frappé à Khan Younès

Au moins neuf personnes, selon l’Onu, ont été tuées ce mercredi 24 janvier dans des tirs de char contre un de ses refuges pour déplacés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. « Deux chars ont frappé un bâtiment qui abrite 800 personnes », a affirmé Thomas White, directeur à Gaza de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), faisant état d’un premier bilan de « neuf morts et 75 blessés » sur X.

« Nous déplorons l’attaque perpétrée aujourd’hui contre le centre de formation des Nations unies à Khan Younès », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, parlant d’un incident « terriblement préoccupant ».

Interrogée par l’Agence France-Presse, l’armée israélienne a répondu qu’un « examen complet des opérations des forces dans les environs était en cours » mais qu’elle avait « exclu (…) une frappe aérienne ou d’artillerie ». Le message de l’armée évoque aussi « la possibilité » d’un tir du Hamas.

Philippe Lazzarini, chef de l’Unrwa, a pour sa part fustigé « encore une fois une violation flagrante des règles fondamentales de la guerre ». Le responsable onusien n’a pas accusé formellement Israël, mais il a relevé, lui aussi sur X, que le centre de formation devenu abri « est clairement marqué comme une structure de l’ONU et ses coordonnées ont été partagées avec les autorités israéliennes ».

Les Qataris « consternés » par des propos présumés de Netanyahu

Lors d’une rencontre plus tôt cette semaine avec des familles d’otages israéliens à Gaza, Benjamin Netanyahu a remis en cause le Qatar qui avait, avec les États-Unis et l’Égypte, favorisé une trêve d’une semaine, fin novembre, ayant permis notamment la libération d’une centaine d’otages aux mains du Hamas.

« Vous ne m’entendez pas remercier le Qatar (…) qui n’est essentiellement pas différent des Nations unies ou de la Croix-Rouge et est encore même plus problématique. Je n’ai aucune illusion à leur égard », a déclaré aux familles le Premier ministre israélien selon un enregistrement audio obtenu par la chaîne israélienne 12.

« Ils (le Qatar) ont des moyens de faire pression (sur le Hamas, NDLR). Et pourquoi? Parce qu’ils les financent », a ajouté Netanyahu qui s’est dit « très en colère » contre la décision de Washington de renouveler pour dix ans un accord sur le maintien d’une présence militaire américaine dans ce pays.

Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis tentent actuellement une médiation afin d’en arriver à une nouvelle trêve dans la bande de Gaza, pour permettre la libération des plus de 130 otages toujours sur place et l’acheminement de davantage d’aide humanitaire à la population civile.

« Si les propos rapportés se révèlent être vrais, le Premier ministre israélien ne ferait qu’entraver et saper le processus de médiation, pour des raisons qui semblent servir davantage sa carrière politique » que les « otages israéliens », a souligné Majed Al-Ansari, porte-parole de la diplomatie qatarie, assurant que qu’ils étaient « consternés par les remarques attribuées au Premier ministre israélien ».

Cent enfants palestiniens blessés vont être soignés en Italie

Cent enfants palestiniens blessés dans l’offensive israélienne à Gaza vont être soignés dans des hôpitaux italiens, a indiqué mercredi le ministère de la Défense à Rome, relayé par l’Agence France-Presse

« Le transfert de cent enfants palestiniens et des membres de leurs familles de la bande de Gaza vers des établissements hospitaliers italiens » a commencé, a précisé le ministère dans un communiqué. Les trente premiers enfants seront transférés dans la péninsule dans les prochains jours « grâce à un pont aérien entre l’Égypte et Italie », a-t-il ajouté.

Trente autres arriveront à la fin du mois à bord d’un navire de la marine italienne, le Nave Vulcano, qui doit appareiller bientôt du port égyptien d’El Arish. Ils seront admis dans des hôpitaux de plusieurs villes italiennes. Le ministère a ajouté que l’envoi d’un hôpital militaire de campagne était à l’étude.

Mercredi, sept enfants palestiniens blessés sont arrivés en France pour y être soignés. Les deux premiers y étaient arrivés fin décembre.