À partir de ce lundi 5 février, le footballeur brésilien Dani Alves est jugé à Barcelone pour le viol d’une jeune femme dans une discothèque. En détention provisoire depuis plus d’un an, l’ancien joueur du FC Barcelone et du PSG risque une lourde peine de prison.
Ancien joueur du Barça et du PSG, le footballeur brésilien Dani Alves est jugé à partir de ce lundi 5 février à 10 h, à Barcelone pour le viol d’une jeune femme dans une discothèque. Le parquet( qui requiert avant le procès en Espagne ) réclame neuf ans de prison à son encontreainsi que le versement de 150 000 € à la jeune femme et dix ans de liberté surveillée à l’issue de son incarcération.
En détension provisoire depuis plus d’un an, le joueur, qui conteste les faits, est accusé par cette jeune femme de l’avoir violée dans les toilettes d’un carré VIP de la discothèque Sutton de Barcelone, dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022. Selon l’acte d’accusation, Dani Alves, 40 ans, se trouvait le soir des faits dans cette discothèque avec un ami.
Une audition à huis clos
Après avoir offert du champagne à la plaignante, à sa cousine et à une amie, il l’aurait invitée à l’accompagner dans une zone exclusive de la boîte de nuit comportant des toilettes, ce qu’elle ne savait pas. Le joueur, qui se trouvait en vacances à Barcelone après avoir participé à la Coupe du Monde au Qatar avec le Brésil, aurait alors eu une « attitude violente » envers la jeune femme, qu’il aurait contrainte à avoir des relations sexuelles, toujours selon le parquet.
« La victime lui a demandé à plusieurs reprises de la laisser partir, disant qu’elle voulait s’en aller mais l’accusé l’en a empêché », peut-on encore lire dans l’acte d’accusation, qui décrit une « situation d’angoisse et de terreur » pour la jeune femme. Prise en charge médicalement cette nuit-là, la plaignante souffre d’un « stress post-traumatique d’intensité globalement élevée » pour lequel elle est suivie, selon le ministère public.
Alves a changé plusieurs fois de version
Afin de la protéger face au grand intérêt médiatique que suscite ce procès, son audition se fera à huis clos. Son identité ne sera par ailleurs jamais dévoilée durant les audiences tandis qu’un paravent lui permettra de ne pas être « confrontée visuellement à l’accusé », a décidé le tribunal. Ce dernier, qui doit également entendre une vingtaine de témoins, a rejeté la demande du parquet qui souhaitait que le procès se déroule intégralement à huis clos.
Depuis le début de l’affaire, Dani Alves a changé plusieurs fois de version, allant jusqu’à dire dans une vidéo début janvier qu’il n’avait jamais rencontré la plaignante. Il s’était ensuite justifié en affirmant qu’il ne voulait pas mettre en péril son mariage avant de finir par reconnaître qu’il avait eu avec la jeune femme une relation sexuelle, mais qu’elle était consentie.
La justice espagnole a refusé à plusieurs reprises sa remise en liberté dans l’attente du procès, mettant en avant un « risque élevé de fuite » du joueur au Brésil, pays qui n’extrade en général pas ses ressortissants. Fin novembre, l’avocate de la plaignante avait nié être parvenue à un tel accord mais avait admis l’existence de « conversations » commencées à la demande des avocats du joueur qui n’avaient pas permis d’arriver à un « quelconque accord ».