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Report de la Présidentielle de février 2024 : Le front Social en Ordre de Bataille !

Le Sénégal s’achemine à compter de la semaine prochaine vers une potentielle paralysie de plusieurs services socioéconomiques, si le président de la République Macky Sall ne retire pas son décret abrogeant la convocation du collège électoral signé le samedi 3 février, lors de son message à la nation. La quasi-totalité des candidats admis à participer au scrutin présidentiel, les organisations de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des personnes de droit public comme de droit privé et une quarantaine d’organisations de la société civile, se mettent en ordre de bataille, tous ensemble, pour restaurer l’ordre constitutionnel.   

La décision du président de la République Macky Sall de reporter sine die l’élection présidentielle du 25 février 2024 est rejetée en bloc par le front social. Après l’annonce de cette décision « anti-démocratique » par le président Macky Sall, qui a mis majoritairement la population Sénégalaise dans une grande inquiétude, c’est le branle bas de combat au sein du front social. A l’instar du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S), des syndicats du secteur de l’éducation, des personnes publiques et une quarantaine d’organisations de la société civile ont décidé de porter le combat pour dire non au report de la présidentielle sur des prétextes fallacieux. Toutes ces personnalités et organisations dans un même élan s’engagent à tenir tête au président Sall aux fins de l’obliger à retirer le décret abrogeant la convocation du corps électoral. Pour rappel, la décision d’arrêter le processus électoral a été prise unilatéralement quelques heures seulement avant le démarrage de la campagne électorale.

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Du côté du du Sdt-3S, Cheikh Seck et ses camarades ont botté en touche les arguments avancés par le président Macky Sall pour légitimer le report de la présidentielle: «Nos institutions sont mises à rude épreuve. Pourtant, nos textes législatifs et réglementaires ne souffrent d’aucune ambiguïté même si elles doivent évoluer selon les contextes et les situations dans un sens positif. Notre pays court dangereusement vers la dislocation si on n’y prend pas garde à cause des thuriféraires pour ne pas dire idolâtres », a-t-il relevé avant de faire savoir que la sécurité et la stabilité de notre pays s’appuient sur un socle extrêmement solide qu’est la « Constitution que personne n’a le droit de fragiliser ». Et de poursuivre en faisant savoir que cette Constitution garantit la « séparation des pouvoirs », même si cela n’est qu’une guise de forme à cause des modes de fonctionnement et du choix des hommes qui les composent. Oaradoxe, avait-il fini de constater, si aujourd’hui celui qui est le « gardien ou le garant de cette Constitution viole notre moyen de protection, nous avons le devoir de l’arrêter par tous les moyens légaux ».

Du côté de l’enseignement, Ndongo Sarr, Sg du Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) a fait savoir que la lutte venait de commencer afin que la « légalité constitutionnelle soit restaurée ». Parce qu’il est « inadmissible qu’un président de la République au terme de son mandat puisse s’arroger le droit de prolonger délibérément son mandat ». C’est « inacceptable », s’est-il offusqué lors de la mise en place de la plateforme « Aar sunu élection ».  A noter que certaines personnalités influentes comme l’évêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, dès dimanche dernier, a désapprouvé la mesure de report de l’élection présidentielle, appelant au respect des règlements établies, de la Constitution et à proscrire les stratégies de contournements des textes. Aussi des proches du président de la République et de son régime notamment l’ancien ministre de la Culture Youssou Ndour devenu ministre conseillé, le ministre d’Etat et présidente du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Cn-Itie), Awa Marie Coll Seck, le désormais ancien Sg du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, entre autres, ont rendu le tablier.

source:sudQuotidien