Barthélémy Dias est en phase avec la décision du Conseil constitutionnel annulant le décret du Président Macky Sall abrogeant la convocation du corps électoral. Le député et maire de Dakar a rappelé à la Télé Futurs Médias (TFM), qu’il s’est opposé au vote de la loi pour le report de la présidentielle, soulignant que c’était une loi anticonstitutionnelle. Pour le parlementaire, cette décision rappelle à Macky Sall que le Sénégal est une république.
« Le Conseil constitutionnel n’a fait dire que le droit. Le droit est très clair et je l’avais dit à l’Assemblée nationale du Sénégal. J’avais dit aux députés de la 14e législature que ce qu’on nous avait présenté (proposition de loi portant report de la présidentielle), l’Assemblée était incompétente pour pouvoir l’examiner. Elle n’est ni outillée, ni habilitée à proroger le mandat du Président (Macky Sall) ou à remettre en cause la date du scrutin. Et malheureusement avec la force publique, ils ont fait tenter cette loi à l’Assemblée nationale », a expliqué Barthélémy Dias.
Et d’ajouter : « Le Conseil constitutionnel qui est la seule habilité à dire le droit en de pareilles circonstances a rétabli aujourd’hui le Sénégal dans son droit. Maintenant, la question qui se pose est que le Président Macky Sall, va-t-il respecter cette décision de justice ? Il est le garant des institutions, le chef suprême des armées et le président du Conseil supérieure de la magistrature. Alors comment le Président Macky Sall peut se permettre aussi de remettre en cause une décision du Conseil constitutionnel ».
D’après le maire de Dakar, le « Président Macky Sall en s’appuyant sur l’article 52 aura violé lui-même son serment et c’est une chose à dénoncer. Tout homme politique, tout acteur politique qui s’aventurerait à encourager le Président Macky Sall dans cette action de violation de la Constitution du Sénégal aura des comptes à rendre au peuple sénégalais ».
Barthélémy se réjouit de cette vague de libération des détenus politiques qui ont bénéficié d’une liberté provisoire le jeudi 15 février 2024.