2 juin 2024 pour l’organisation de la prochaine élection présidentielle, maintien de la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel et réouverture partielle du processus électoral pour réexaminer les dossiers des candidats « spoliés » du parrainage, ce sont, entre autres, les conclusions du dialogue national initié par le Président de la République et qui a pris fin hier, mardi 27 février.
Ceux qui souhaitaient une date de l’élection présidentielle avant le 2 avril prochain marquant la fin du mandat du Président sortant peuvent déchanter ! Et pour cause, les participants au dialogue national convoqué par Macky Sall ont retenu la date du 2 juin 2024 pour l’organisation de ces échéances. Ils l’ont annoncé hier, mardi 27 janvier, à l’issue du deuxième et dernier jour du dialogue national. Parmi les propositions, il y a aussi le maintien de la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel et la réouverture partielle du processus électoral pour réexaminer les dossiers des candidats dit « spoliés » comme celui de Karim Wade. Les participants au dialogue préconisent également que le Président sortant reste au pouvoir jusqu’à la tenue de la présidentielle.
En effet, le Président de la République avait convoqué avant-hier, lundi un dialogue national afin de trouver un consensus sur le processus électoral. Au premier jour de la rencontre, deux commissions avaient été mises en place pour mener les travaux, l’une chargée de réfléchir sur la date de la tenue de l’élection et dirigée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba et l’autre sous la houlette du ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, qui se penchait sur la poursuite du processus électoral après le 2 avril. Dans son discours d’ouverture, Macky Sall avait invité les acteurs du dialogue à tenir compte du Ramadan et du « Daaka » de Médina Gounass dans la fixation de la date pour l’organisation de l’élection présidentielle.
Toutefois, il faut noter que seuls deux des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel (Amadou Ba et Mahammad Boun Abdallah Dionne) avaient répondu à l’appel du Président de la République. Les 17 autres ont boycotté la rencontre ainsi que moult organisations de la société civile. Selon l’opposition, la date de tenue de l’élection présidentielle ne doit pas dépasser le 2 avril. D’après des informations, les conclusions du dialogue national pourraient être soumises au Conseil constitutionnel. Il faut rappeler que dans son considérant 14 de sa décision qui annulait le report de la présidentiel, le Conseil constitutionnel avait souligné que « la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat ».