Le chef du Kremlin Vladimir Poutine, qui devrait être réélu, le 17 mars 2024, et trois hommes politiques qui soutiennent tous la guerre en Ukraine, figurent sur la liste des candidats à l’élection présidentielle en Russie. Qui sont ces « faux » opposants qui ont été autorisés à participer ?
Si la réélection de Vladimir Poutine faitpeu de doute, lors de l’élection présidentielle du 17 mars prochain en Russie, après près d’un quart de siècle au pouvoir et la répression de l’opposition, trois autres candidats pourront se présenter face à lui.
Leonid Sloutski (Parti libéral-démocrate de Russie)
Dès sa désignation, en décembre 2023, Leonid Sloutski, 56 ans, a fait allégeance à Poutine. Ce nationaliste russe et fidèle du Kremlin, à la tête du parti libéral démocrate (LDPR), a d’emblée déclaré que « le président de la Russie remportera une victoire énorme », selon l’AFP
Fervent partisan de l’assaut lancé contre l’Ukraine il y a près de deux ans, préside la commission des Affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
En 2018, il avait été accusé de harcèlement sexuel par plusieurs journalistes russes. Une Commission de la Douma n’avait pas donné suite à ces accusations, rejetées en bloc par l’intéressé.
Vladislav Davankov (Parti du Nouveau peuple)
Vice-président de la Douma et chef du parti Nouveau peuple, Vladislav Davankov est à 39 ans le plus jeune des candidats. En 2023, il s’était présenté aux élections municipales à Moscou. Un échec pour celui qui n’avait obtenu que 5,4 % des voix.
« Cet homme d’affaires milite pour une liberté accrue pour les entreprises, un allégement des démarches administratives, une décentralisation économique du pays et une modernisation. Il souhaite également augmenter les budgets de l’éducation et de la santé », détaille franceinfo.
Le candidat s’est néanmoins démarqué en soutenant la candidature du militant anti-guerre Boris Nadejdine, seul véritable opposant à Vladimir Poutine, au nom du pluralisme politique. Ce dernier a finalement vu sa candidature rejetée, jeudi 8 février, par la Commission électorale.
Nikolaï Kharitonov (Parti communiste)
Son programme s’intitule « Victoire », mais les chances de voir Nikolaï Kharitonov, 75 ans, faire trembler le chef du Kremlin sont quasi nulles. Déjà candidat à la présidentielle en 2004, celui qui a été désigné par le Parti communiste, avait alors terminé très loin de Vladimir Poutine.
Un président dont il partage les objectifs. Son programme « s’articule autour de deux axes principaux, à savoir la nationalisation de la production, ainsi qu’une politique sociale renforcée pour favoriser le développement de la science et une hausse de la natalité », précise RFI.
Ancien agronome, « il a reçu le grade de colonel du FSB (service de renseignement russe) dans les années 2000 » et « l’un de ses neveux est par ailleurs mort au combat en Ukraine, en juillet dernier », écrit franceinfo .