Tandis que l’Otan réfléchit à un fond d’aides à l’Ukraine doté de plus de 100 milliards d’euros, une frappe russe fait 18 blessés, dont des enfants dans la ville de Dnipro, au centre-sud de l’Ukraine.
Des représentants des pays membres de l’Otan se réunissent ce mercredi 3 avril. Parmi les discussions, les ministres des Affaires étrangères commenceront à évoquer la question du financement de l’effort de guerre ukrainien, alors qu’un fond doté de 100 milliards d’euros est envisagé, mais encore lointain.
Sur le terrain, la ville de Dnipro a été frappée par la Russie, faisant au moins 18 blessés dont cinq enfants qui sont hospitalisés. Une entreprise, un jardin d’enfants et un établissement d’enseignement supérieur ont été frappés.
18 blessés dans une frappe russe sur la ville de Dnipro
Au moins 18 personnes, dont des enfants, ont été blessées mardi dans une frappe russe sur la ville de Dnipro, dans le centre-sud de l’Ukraine, a annoncé le gouverneur régional Serguiï Lyssak, relayé par l’Agence France-Presse.
Selon les services de secours, une entreprise, un jardin d’enfants et un établissement d’enseignement supérieur ont été « détruits » dans cette attaque. « Un incendie qui s’est étendu sur 150 mètres carrés s’est déclaré sur le site de l’entreprise », ont-ils affirmé sur Telegram, soulignant qu’il a « déjà été éteint par les pompiers ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui promis dans son message quotidien par vidéo qu’il y aurait une réponse à cette attaque. « Les répliques seront de plus en plus importantes à chaque fois », a-t-il averti.
L’Ukraine a multiplié les frappes en territoire russe ces derniers mois, en représailles aux nombreux bombardements qu’elle subit depuis plus de deux ans. La Russie a, en retour, promis une riposte encore plus forte à ces attaques ukrainiennes et a récemment massivement bombardé le réseau électrique ukrainien.
L’Otan réfléchit à un fonds de 100 milliards d’euros
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Otan se réunissent ce mercredi afin de discuter des moyens d’inscrire l’aide à l’Ukraine dans la durée, notamment en examinant des propositions visant à mettre en place un fonds de 100 milliards d’euros sur cinq ans et à protéger l’aide apportée à Kiev, a rapporté l’agence de presse canado-britannique Reuters.
Ces propositions, présentées par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, donneraient à l’Alliance un rôle plus actif dans la coordination des livraisons d’armes, de munitions et d’équipements à l’Ukraine, selon des diplomates.
Aux termes des propositions, l’Otan exercerait certaines des prérogatives du Groupe de contact sur la défense de l’Ukraine, une décision qui vise à se prémunir contre un éventuel changement de la position américaine sur le soutien à Kiev dans l’éventualité où Donald Trump remporterait l’élection présidentielle aux États-Unis en novembre, ont dit des diplomates, même si l’un d’entre eux concède que cette aide ne résisterait pas si Trump décidait vraiment d’arrêter toute aide à l’Ukraine.
« Aucune décision définitive ne sera prise lors des réunions organisées au niveau ministériel en avril et les discussions continueront à l’approche du sommet de Washington, en juillet », a dit un responsable qui préfère conserver l’anonymat.
Les diplomates ont prévenu que les discussions sur les propositions n’en étaient qu’à leurs débuts et qu’il n’était pas certain que le montant de 100 milliards d’euros soit approuvé. Les décisions de l’Otan, qui compte 32 membres, sont prises par consensus.
