Se disant muselé par un juge «partisan», Donald Trump se présente en victime politique.
Un «Mandela des temps modernes.» Donald Trump, candidat à la présidentielle américaine de novembre cerné par les ennuis judiciaires, s’est comparé samedi à l’ancien président d’Afrique du Sud, lequel a passé vingt-sept ans de sa vie en prison. Inculpé dans quatre affaires pénales, qui lui font toutes risquer la prison, Donald Trump dénonçait la décision du magistrat Juan Merchan qui lui a imposé des restrictions de parole.
Samedi, le milliardaire républicain a publié un très long message sur son réseau Truth Social, accusant le juge de «violer la loi et la Constitution, en même temps». Mais, a-t-il précisé, «si ce charlatan, complètement partisan, veut me mettre en taule pour avoir dit la vérité la plus évidente, je deviendrai volontiers un Nelson Mandela des temps modernes – cela serait un grand honneur», a-t-il affirmé en évoquant donc celui qui a mis fin au régime de l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1990 après avoir été prisonnier pendant 27 ans.
Une comparaison que le camp de Biden a accueillie avec une ironie désapprobatrice, d’autant qu’elle suit de peu la publication par Donald Trump d’un faux croquis d’audience où on le voit assis à côté de Jésus-Christ. «Imaginez être si égocentrique que vous vous comparez à Jésus-Christ et à Nelson Mandela en l’espace d’un peu plus d’une semaine», a raillé une porte-parole du candidat démocrate, Jasmine Harris, dans un communiqué.