En parallèle, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré dimanche à Oman le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdel Salam.
ont déclaré dimanche avoir ciblé un navire britannique et deux navires israéliens, après qu’une société de sécurité britannique a signalé trois attaques au large de ce pays en moins de 24 heures.
Depuis novembre, les Houthis ont mené des dizaines d’attaques en mer Rouge et dans le golf d’Aden disant viser des navires liés à Israël. Ils ont élargi leurs cibles aux navires associés aux États-Unis et au Royaume-Uni, après des frappes menées en janvier par Washington et Londres contre leurs positions au Yémen. Les rebelles disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, ravagée par une guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien depuis six mois.
Dans une déclaration publiée dimanche sur les réseaux sociaux, le porte-parole militaire des Hou-this, Yahya Saree, a affirmé que les rebelles avaient mené cinq opérations militaires au cours des 72 dernières heures. Ces opérations comprennent notamment une attaque contre un «navire britannique (Hope Island) en mer Rouge avec un certain nombre de missiles navals».
Deux navires israéliens, «MSC GRACE F» et «MSC GINA», ont également été pris pour cible «avec un certain nombre de missiles balistiques et de missiles à ailettes», a-t-il ajouté. L’AFP n’a pas pu vérifier de manière indépendante la nationalité des propriétaires des navires ni les pavillons qu’ils arboraient.
Trois attaques en 24 heures
La revendication des Houthis intervient après que la société de sécurité britannique Ambrey a annoncé que trois attaques avaient été menées au large des côtes du Yémen au cours des dernières 24 heures. La première attaque est survenue au sud-ouest du port de Hodeidah, où deux missiles ont été tirés contre un navire en mer. Le premier projectile a été intercepté par une coalition dirigée par les États-Unis et le second est tombé «à une certaine distance» du bateau, avait déclaré samedi UKMTO.
Quelques heures après, une deuxième attaque a lieu près d’un autre navire au large de la ville portuaire d’Aden (sud-ouest), Ambrey ayant indiqué qu’un «projectile» était tombé en mer et appelant les bateaux des environs à «faire preuve de prudence». «Un missile a touché l’eau à proximité» du navire, a précisé pour sa part l’agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), ajoutant «qu’aucun dégât au vaisseau n’avait été signalé» et que «l’équipage s’était déclaré sain et sauf». La troisième attaque a été menée un peu plus tard: «un navire a été pris pour cible (…) au sud-ouest de Mukalla», une ville portuaire du sud du Yémen, a indiqué Ambrey, sans plus de détails.
Premier allié d’Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour «protéger» le trafic maritime des attaques des rebelles pro-iraniens contre des navires marchands et parfois militaires au large du Yémen, zone où transite 12% du commerce mondial.
Les attaques du week-end, qui font suite à une brève accalmie, ont eu lieu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré dimanche à Oman le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdel Salam. Dans une allocution télévisée jeudi, le chef des Houthis Abdel Malek al-Houthi, s’est engagé à poursuivre les attaques contre les navires, assurant que son groupe avait mené 34 frappes au cours du mois écoulé.