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Israël-Iran : la tension monte, les États-Unis restreignent les mouvements de leurs diplomates

La Maison Blanche ne cesse d’alerter face au risque d’embrasement de la région, alors que l’Iran continue de menacer Israël de représailles.

Des menaces de représailles de l’Iran contre Israël ont de nouveau fait monter la tension jeudi au Proche-Orient. Les États-Unis ont annoncé jeudi restreindre les mouvements de leur personnel diplomatique en Israël par souci de sécurité, sur fond de crainte de représailles iraniennes à une frappe imputée à Israël en Syrie.

« Par mesure de précaution, les employés de l’administration américaine et les membres de leur famille ne sont pas autorisés à voyager en dehors des zones de Tel Aviv, Jérusalem et Beersheva jusqu’à nouvel ordre », selon un avis diffusé par l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, a souligné que « l’environnement sécuritaire reste complexe et peut évoluer rapidement en fonction de la situation politique et des événements récents ».

Téhéran menace Israël de représailles

Un général américain chargé du Moyen Orient s’est d’ailleurs rendu en Israël pour discuter avec de hauts responsables militaires sur place des « menaces sécuritaire dans la région » dans un contexte d’escalade avec l’Iran, a annoncé jeudi le ministère de la Défense des États-Unis.

Téhéran a de nouveau menacé mercredi de « punir » Israël après une attaque le 1er avril sur le consulat iranien à Damas qui a fait 16 morts, dont sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.

Le général Michael Erik Kurilla doit rencontrer en Israël d’ « importants dirigeants de (l’armée israélienne) et discuter des menaces sécuritaires actuelles dans la région », a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.

Selon lui, cette visite prévue avant les menaces iraniennes a été avancée « en raison des récents développements ». La Maison blanche a indiqué jeudi avoir « mis en garde » l’Iran, tandis que le secrétaire d’État Antony Blinken s’est entretenu par téléphone avec ses homologues chinois, turc et saoudien, les appelant à faire pression sur Téhéran contre toute attaque visant Israël, selon le département d’État.

Le président américain Joe Biden a promis un soutien « inébranlable »  à son proche partenaire israélien, alors que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a averti qu’Israël « doit être puni et sera puni ». « Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran », a de son côté assuré le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz.

La Russie et l’Allemagne ont appelé de leur côté à la « retenue » pour éviter une escalade au Proche-Orient où les tensions ont redoublé entre l’Iran, Israël et leurs alliés respectifs depuis le début de la guerre à Gaza.

Depuis le début de la guerre dévastatrice à Gaza, il y a six mois, les États-Unis et la communauté internationale ne cessent de craindre une expansion majeure du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.