Ennemi juré d’Israël et allié du mouvement palestinien Hamas, l’Iran a menacé de «punir» Israël après une frappe sur son consulat à Damas le 1er avril qui a fait 16 morts, selon une ONG. Les États-Unis ont annoncé l’envoi de renforts au Moyen-Orient.
Le Hezbollah a annoncé vendredi avoir lancé des «dizaines» de roquettes sur des positions israéliennes, dans un contexte de menaces de l’Iran sur Israël. De son côté, Joe Biden a dit vendredi qu’il s’attendait à ce que l’Iran passe «bientôt» à l’action, en réponse à une question sur les menaces iraniennes de représailles contre Israël, et a appelé Téhéran à ne pas attaquer. «Je ne veux pas donner d’information confidentielle mais je m’attends à ce que cela soit bientôt», a dit le président américain, qui a aussi répondu à une question sur le message qu’il souhaitait adresser à Téhéran: «Ne le faites pas!»
Les combattants du Hezbollah ont attaqué «des positions d’artillerie ennemies (…) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha», a indiqué le mouvement du Hezbollah dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait «d’une réponse aux attaques de l’ennemi contre (…) des villages du sud et des maisons civiles». L’armée israélienne a indiqué de son côté qu’«environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés». «Aucun blessé n’a été signalé», a précisé l’armée, ajoutant qu’elle avait auparavant intercepté deux «drones explosifs du Hezbollah». L’agence de presse officielle libanaise ANI a fait état vendredi de tirs d’obus et de frappes israéliens sur plusieurs villages frontaliers libanais.
Renforts américains
Les États-Unis ont annoncé avoir envoyé des renforts au Moyen-Orient. «Nous déployons des moyens supplémentaires dans la région pour renforcer les efforts régionaux de dissuasion et renforcer la protection des forces américaines», a déclaré un responsable américain de la défense sous couvert de l’anonymat, sans préciser la nature de ces renforts.
Ennemi juré d’Israël et allié du mouvement palestinien Hamas, l’Iran a menacé de «punir» Israël après une frappe sur son consulat à Damas le 1er avril qui a fait 16 morts, selon une ONG, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de Téhéran.
L’Iran et la Syrie ont imputé l’attaque à Israël, qui n’a pas confirmé son implication mais reste considéré comme responsable, y compris par ses propres alliés. Un haut gradé iranien tué dans le raid était membre de la plus haute instance du Hezbollah libanais, pro-iranien, a indiqué lundi à l’AFP une source proche de ce mouvement.