Israël poursuit son opération dans la bande de Gaza palestinienne lancée dans la foulée de l’attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas. En même temps, malgré les appels à la retenue, ce conflit risque de s’étendre dans la région après l’attaque de l’Iran sur Israël.
Ce qu’il faut retenir :
- L’Iran a mené le week-end dernier une attaque aérienne sans précédent contre Israël.
- Tel-Aviv a estimé avoir « déjoué » cette attaque en interceptant « 99 % des tirs » avec l’aide de ses alliés, dont les Etats-Unis et la France.
- Alors que l’Iran et Israël multiplient les menaces, la communauté internationale plaide pour une désescalade des tensions.
- Le Hezbollah libanais a dit mercredi avoir visé un poste de commandement militaire dans le nord d’Israël, qui a déploré 14 soldats blessées. En riposte, des frappes israéliennes ont visé un entrepôt au Liban.
- Le Qatar est en train de « réévaluer » sa méditation entre Israël et le Hamas, a annoncé mercredi soir le premier ministre de cet Etat du Golfe qui joue un rôle majeur depuis le début du conflit dans les tractations entre Israël et le Hamas.
- Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’il y avait un « devoir » d’élargie les sanctions contre l’Iran.
Le renseignement israélien a-t-il mal évalué la réponse de l’Iran après la frappe sur Damas ?
Des documents internes israéliens obtenus par le New York Times révèlent que l’assassinat du général iranien Mohammad Reza Zahedi à Damas était prévu depuis environ deux mois. Mais selon le journal, d’après des responsables américains, les Israéliens auraient fait une grave erreur de calcul, pensant que l’Iran ne réagirait pas fortement.
Le média affirme également que les responsables américains n’ont été informés que quelques minutes avant la frappe de Damas. Le journal a consulté des dossiers de défense interne décrivant des réponses potentielles de Téhéran. Or, aucun d’entre elles n’avait prédit une attaque de l’ampleur lorsque Téhéran a tiré plus de 300 missiles balistiques et drones sur Israël. Selon ces documents, les renseignements israéliens s’attendaient à ce que l’Iran tire un maximum de 60 à 70 missiles sol-sol.
Google a licencié 28 employés qui s’étaient opposés à un accord avec le gouvernement israélien
Google a licencié 28 employés qui avaient participé à des manifestations cette semaine dans les bureaux de l’entreprise à New York et en Californie contre un important accord de cloud computing avec le gouvernement israélien. Selon le Wall Street Journal, neuf personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation organisée par No Tech for Apartheid. Certains s’étaient barricadés pendant 10 heures à l’intérieur du bureau du PDG de Google Cloud, Thomas Kurian. Les organisateurs de la manifestation ont déclaré au Journal que la manifestation est « une indication claire que Google accorde plus d’importance à son contrat de 1,2 milliard de dollars avec le gouvernement qu’à ses propres travailleurs ». Dans un courriel adressé à l’ensemble de l’entreprise, le vice-président chargé de la sécurité mondiale, Chris Rackow, a déclaré que les manifestations étaient « inacceptables, extrêmement perturbatrices et faisaient que les collègues se sentaient menacés ».
De nouveaux bombardements sur le ville de Gaza
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, l’artillerie israélienne a ouvert le feu ce matin dans les zones du sud, du sud-ouest et de l’est de la ville de Gaza. Si les informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante, des personnes auraient été blessées dans plusieurs quartiers et dans la ville de Zeitoun au nord de la bande de Gaza. En outre, des avions militaires israéliens auraient également bombardé des maisons à Tal al-Hawa et dans le camp de Shati dans la ville de Gaza.
La Chine soutient l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait voter, vendredi, sur la demande palestinienne d’adhésion à part entière à l’ONU. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que Pékin allait soutenir cette proposition, selon le média numérique chinois The Paper (soutenu par l’Etat). Wang Yi a également déclaré que la guerre menée par Israël contre Gaza avait créé un désastre humanitaire et qu’un « cessez-le-feu inconditionnel » devait être mis en œuvre immédiatement.
Reste que cette adhésion ne devrait pas aboutir en raison du blocage des Etats-Unis.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens accuse Israël de vouloir limiter son action
Le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a accusé Israël de bloquer les livraisons d’aide et de chercher à mettre fin aux activités de l’UNRWA dans l’enclave. « Aujourd’hui, une campagne insidieuse visant à mettre fin aux opérations de l’UNRWA est en cours, avec de graves implications pour la paix et la sécurité internationales », a déclaré, hier, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, composé de 15 membres.
« A Gaza, le gouvernement israélien cherche à mettre fin aux activités de l’UNRWA. Les demandes de l’agence de fournir de l’aide au nord sont refusées à plusieurs reprises. Notre personnel n’a pas accès aux réunions de coordination entre Israël et les acteurs humanitaires », a-t-il ajouté. Et de rappeler que le personnel de l’UNRWA a été pris pour cible depuis le début de la guerre avec 178 de ses tués.
Des bombes au phosphore blanc utilisées par Israël dans le sud Liban ?
La chaîne Al- Jazeera a partagé des séquences vidéo qui semblent montrer l’utilisation d’une bombe au phosphore blanc lors d’une attaque israélienne au sud du Liban.
Déjà en octobre, Human Rights Watch (HRW) avait accusé les forces israéliennes d’utiliser des munitions au phosphore blanc au Liban et à Gaza. Exposé à l’air, ce type de phosphore brûle à des températures extrêmement élevées et déclenche souvent des incendies dans les zones où il est déployé. En principe, son utilisation est très réglementée par le droit international.
Israël a considéré des frappes de représailles rapides contre Téhéran
Israël a envisagé de mener rapidement des frappes en Iran en représailles aux missiles lancés par Téhéran le week-end dernier sur son territoire, mais a finalement revu ses plans, ont affirmé dans la nuit de mercredi à ce jeudi des médias israéliens et américains. Selon le diffuseur public israélien Kan, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après avoir discuté avec le président américain Joe Biden. « Les sensibilités diplomatiques ont joué Il y aura bien une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu », a indiqué un haut responsable à la chaîne sous couvert de l’anonymat.
Selon la chaîne américaine ABC, le gouvernement israélien a considéré deux fois des frappes contre l’Iran sans passer à l’action.
Le Qatar est en train de « réévaluer » sa méditation entre Israël et le Hamas
Le Qatar est en train de « réevaluer » sa médiation entre Israël et le Hamas , a déclaré le Premier ministre de ce pays du Golfe qui joue un rôle de premier plan dans les tractations pour une trêve dans la bande de Gaza.
« Nous sommes en train de procéder à une réévaluation globale de notre rôle », a déclaré lors d’une conférence de presse cheikh Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani.
Il a estimé qu’il y avait eu « une atteinte au rôle du Qatar » et que son pays prendrait au « moment opportun une décision » sur la poursuite ou non de son implication dans les tractations.
L’UE va imposer des sanctions contre l’Iran visant les producteurs de drones et de missiles
L’Union européenne a décidé d’imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran visant les producteurs de drones et de missiles, selon le président du Conseil européen Charles Michel.
« Nous avons décidé d’imposer des sanctions contre l’Iran, nous voulions envoyer un message clair » après l’attaque contre Israël, a-t-il déclaré à l’issue d’un sommet à Bruxelles rassemblant les dirigeants des 27 pays membres.
« L’idée est de viser les sociétés qui ont un rôle dans la fabrication des drones et des missiles », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah vise une base militaire israélienne, 14 soldats blessés
Le Hezbollah libanais a dit mercredi avoir visé un poste de commandement militaire dans le nord d’Israël, qui a déploré 14 soldats blessés, « en riposte » à la mort de trois de ses combattants la veille dans des frappes israéliennes.
Bonjour
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