Ousmane Abarchi, le ministre nigérien des Mines, termine ce mardi 14 mai sa tournée des mines aurifères et d’uranium dans le centre-nord du pays. L’occasion de faire le point sur la situation et échanger avec les différents acteurs de l’exploitation, sur fond de volonté étatique d’établir une certaine souveraineté sur l’exploitation des matières premières.
De Dasa à Tchibarkaten, en passant par Arlit, pendant près de deux semaines, le ministre nigérien des Mines a sillonné la région d’Agadez, dans le centre-nord du pays. Une tournée qui doit d’achever ce mardi 14 mai : les nouvelles autorités de Niamey mettent en avant la souveraineté du pays, notamment dans l’exploitation de ses ressources minières. La délégation est donc venue faire un état des lieux. Le commissaire-colonel Ousmane Abarchi, nommé en février 2024, s’est donc rendu sur les différents sites miniers de production d’or et d’uranium de la région pour faire un état des lieux de la situation.
Une visite également propice à la rencontre de la société civile et des opérateurs miniers présents dans la région. Parmi ces derniers, le Français Orano, les Canadiens Goviex et Global Atomic, ou encore le Chinois CNUC, la compagnie nationale d’uranium de Chine, qui envisage de reprendre l’extraction d’uranium, interrompue fin 2014 faute de rentabilité en raison de cours de l’uranium peu favorables.
Pas encore de bilan global, mais le ministre des Mines a déclaré à la télévision nationale que « les dispositions nécessaires seront prises […] en vue d’affirmer la souveraineté du Niger sur ses ressources minières ». Avant même cette visite, les autorités nigériennes avaient déjà fixé une date à Goviex pour démarrer ses activités sur le site de Madaouela, sous peine de se voir retirer son permis d’exploitation. À Arlit comme à Agadez, des organisations de la société civile ont plaidé pour une meilleure prise en compte des populations locales, la protection de l’environnement, et pour que « chacun puisse profiter des ressources du Niger ».
Quatrième producteur d’uranium au monde, le Niger demeure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Le régime militaire qui a pris le pouvoir en juillet 2023 à Niamey a fait de la souveraineté, notamment dans l’exploitation des matières premières, une de ses priorités.