Favoris de la série, les Boston Celtics ont passé un «sweep» aux Indiana Pacers (4-0), battus 105-102 lundi à Indianapolis, et se sont qualifiés pour la finale NBA.
La franchise du Massachusetts aux 17 titres (record codétenu avec les Los Angeles Lakers), va pouvoir disputer la 23e finale de sa riche histoire. Elle a de grandes chances d’y affronter à partir du 6 juin les Dallas Mavericks, qui mènent 3-0 en finale de la conférence Ouest contre les Minnesota Timberwolves, avant le match 4 mardi.
Boston retrouve la finale après sa défaite en 2022 contre les Golden State Warriors de Stephen Curry. Les Celtics n’ont plus soulevé le trophée Larry O’Brien depuis 2008 et l’époque du trio Kevin Garnett – Paul Pierce – Ray Allen. Les «C’s» sont désormais menés par un duo d’arrières-ailiers américains, Jaylen Brown (27 ans) et Jayson Tatum (26 ans), qui ont grandi avec leur équipe depuis leur draft en 3e position respectivement en 2016 et 2017.
Jaylen Brown a été élu meilleur joueur de la finale de conférence Est, où il aura marqué en moyenne 31,25 points. Lundi, il a de nouveau brillé avec 29 points et plusieurs actions déterminantes, dont dix points dans le quatrième quart-temps à deux sur trois de loin. «Je n’ai jamais rien gagné donc j’ai été surpris de recevoir le trophée, a souri Brown. Bravo à Indiana et respect à eux, une équipe rapide, physique, qui nous a mis beaucoup de pression.»
Les Celtics ont rendu hommage avant et après la rencontre à Bill Walton, figure NBA populaire, double champion – une fois avec les Celtics en 1986 – dont le décès a été annoncé plus tôt dans la journée. Sur le parquet, Boston a de nouveau été bousculé par Indiana, pour se montrer encore une fois solide et clinique en fin de rencontre, lorsque les Pacers devenaient eux plus brouillons.
Dans un match où aucune équipe n’a compté plus de neuf points d’avance, les Pacers avaient pourtant pris l’avantage en seconde période. Mais Tatum (26 points, 13 rebonds) a ramené les Celtics à trois points d’un tir lointain à 4 min 52 du terme, puis à deux points d’une accélération suivie d’un dunk puissant à 3 min 08. Brown s’est, lui, envolé pour un contre sur Andrew Nembhard (1:02) avant que Derrick White, d’un tir lointain, ne donne l’avantage définitif aux siens à 43 secondes de la sirène.
«On trouve toujours un moyen de s’en sortir. Les play-offs sont des montagnes russes émotionnelles, ce sont des choses que l’on apprend à gérer avec l’expérience», a commenté Tatum. «Les matches ne prennent pas toujours la direction voulue, il faut être capable de remonter un retard, de bien finir, de s’ajuster, avec une grosse force mentale. Et les gars ont réussi à gagner ces matches dans plusieurs scénarios», a salué l’entraîneur Joe Mazzulla.
Invaincus à l’extérieur
Meilleure équipe de la saison régulière (64 victoires – 18 défaites), Boston fera figure de favori en finale, avec l’avantage du terrain, et ne semble montrer aucune faiblesse après avoir écarté sans difficulté Miami au premier tour (4-1), puis Cleveland (4-1) et donc Indiana, en remportant ses six matches disputés à l’extérieur.
Finalistes en 2022 puis battus en finale à l’Est par Miami en 2023, les Celtics ont ajouté l’été dernier à leur armada le meneur Jrue Holiday, sacré en 2021 avec Milwaukee, et le pivot letton Kristaps Porzingis. Sur la touche depuis le premier tour et une blessure à un mollet, Porzingis pourrait revenir pour la finale et ajouter une nouvelle carte dans le jeu des ’’C’s’’.
«On veut construire sur nos résultats passés mais nous sommes bien une équipe différente des années précédentes. Le temps a passé, nous avons gagné de l’expérience, je pense qu’on est prêts à donner le meilleur», a expliqué Jaylen Brown.
L’aventure d’Indiana dans ces play-offs s’arrête brutalement, la marche semblant trop haute pour les Pacers, privés de leur meneur All-Star Tyrese Haliburton depuis le match 2 (ischio-jambiers). Son remplaçant Andrew Nembhard, très actif, a brillé avec 24 points et dix passes, mais a perdu plusieurs ballons importants dans les derniers instants du match comme lors de la rencontre précédente. L’avenir s’annonce toutefois radieux pour les Pacers, rejoints par Pascal Siakam (19 points) en janvier, après leur première finale de conférence depuis 2014.