Le Kanak, champion du monde 1998, s’est confié ce lundi sur Europe 1 en évoquant deux de ses proches tués par des « snipers ».
Instauré le 16 mai en Nouvelle-Calédonie, l’état d’urgence doit être levé mardi à 5 heures à Nouméa (20 heures lundi à Paris). Mais la situation reste extrêmement tendue dans l’archipel, où les violences ont fait sept morts. Deux des victimes sont des proches de Christian Karembeu, a affirmé le champion du monde 1998 ce lundi sur Europe 1.
« J’ai perdu des membres de ma famille, c’est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil », a indiqué l’ex-footballeur kanak, dont un neveu et une nièce issus de la tribu Emma sont décédés, selon les informations de la radio.
Karembeu espère « des enquêtes sur ces meurtres »
Relancé par le journaliste Jacques Vendroux, Karembeu a répondu que tous deux ont été « tués par balles dans la tête », par « des snipers ». « On espère qu’il y aura des enquêtes sur ces meurtres », a poursuivi l’actuel ambassadeur et conseiller stratégique du club grec d’Olympiakos.
Les émeutes ont éclaté en Nouvelle-Calédonie après l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. « Normalement le référendum doit être fait tous les deux ans et dernièrement, Paris a décidé de le faire en 2021 au lieu de 2022, a indiqué Karembeu. Donc il y a eu des abstentions et le fait de pouvoir acter cette loi a entraîné cette réaction difficile que je condamne aussi. »
« Quand des idées sont soumises par l’Etat, je pense qu’il faut discuter, palabrer, pour que la loi puisse être digérée et faire partager ce qui est bon pour le pays et pour les communautés », a-t-il aussi estimé.