Cette première relance le débat sur la séparation de l’Église et de l’État. La grande organisation américaine de défense des libertés ACLU a aussitôt indiqué qu’elle porterait l’affaire devant la justice.
La Louisiane a imposé mercredi 19 juin l’affichage des «Dix commandements» dans toutes les salles de classe de cet État conservateur du sud des États-Unis, une première qui relance le débat sur la séparation de l’Église et de l’État. Le gouverneur républicain de Louisiane, Jeff Landry, a promulgué une proposition de loi qui prévoit cet affichage dans toutes les écoles publiques – de la maternelle jusqu’aux universités – financées par l’État, et ce à partir de l’année prochaine. «Car si l’on veut respecter l’État de droit, alors il faut partir de la loi originelle, celle de Moïse», a-t-il dit lors d’une cérémonie de signature. La loi prévoit que les «Dix commandements» soient affichés sur des posters ou dans un cadre suffisamment «large et avec une police adaptée pour être lisibles».
La grande organisation américaine de défense des libertés ACLU a aussitôt indiqué qu’elle porterait l’affaire devant la justice. «La loi viole la séparation de l’Église et de l’État et est clairement anticonstitutionnelle», a-t-elle dit dans un communiqué. Le premier amendement de la Constitution des États-Unis prohibe l’établissement d’une religion nationale ou la préférence d’une religion sur une autre. D’autres États conservateurs de «la ceinture biblique» du sud des États-Unis ont tenté d’adopter des mesures similaires, mais c’est la première fois qu’un État l’inscrit dans la loi.