Lors d’un entretien avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a notamment abordé la question des tensions au Liban.
Alors qu’Antony Blinken demande à Israël d’éviter une escalade à la frontière libanaise, Tsahal frappe encore les villes de Gaza et Rafah et Emmanuel Macron appelle, avec le roi Abdallah II, à la levée des restrictions à l’envoi d’aide humanitaire. Le Figaro fait le point sur les évènements liés au conflit opposant le Hamas palestinien et Israël.
Craintes d’une «nouvelle escalade» au Liban
À Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est entretenu avec le ministre israélien de la Défense Yoay Gallant à propos des efforts pour un accord de trêve à Gaza, associé à la libération des otages, mais aussi des tensions au Liban.
Blinken «a souligné l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de rentrer chez elles», a indiqué le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Frappes israéliennes sur Gaza
Israël pilonne mardi la bande de Gaza à l’heure où son premier ministre Benjamin Netanyahou évoque la fin de la phase «intense» des combats avec le Hamas palestinien. Aux premières heures mardi, la défense civile palestinienne a fait état de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-Ville et des témoins de bombardements à Rafah (sud), près de l’Egypte, où Israël a lancé une opération terrestre début mai.
Frappe sur le bureau de l’AFP : une enquête de médias internationaux pointe vers des tirs de char israélien
Le bureau de l’AFP à Gaza, gravement endommagé le 2 novembre 2023 par une frappe, a probablement été touché par des tirs de char israélien, selon une enquête menée par l’AFP et plusieurs médias internationaux publiée mardi. La frappe contre le bureau de l’AFP n’avait pas fait de victimes, l’équipe ayant alors évacué la ville.
Cinq experts ont jugé probable avec un bon degré de certitude que le bureau ait été touché par un obus de char, une arme dont ne disposent pas les groupes palestiniens dans la bande de Gaza. D’autres experts consultés ne se sont pas prononcés de façon aussi affirmative, mais ont écarté des frappes aériennes ou de drones au vu des dégâts constatés. L’hypothèse d’une roquette ou d’un missile antichar, munitions dont dispose le Hamas, a été écartée avec un bon degré de certitude par plusieurs experts.
Les familles de victimes de l’attaque du 7 octobre portent plainte contre l’Unrwa
Les familles des personnes tuées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte lundi contre l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’accusant d’avoir contribué à ce massacre sans précédent, selon des documents judiciaires vus par l’AFP. «L’Unrwa (…) a passé plus d’une décennie avant l’attaque du 7 octobre à aider le Hamas à mettre en place (son) infrastructure terroriste», accusent les familles de victimes selon les documents judiciaires.
Elles estiment que l’agence a fourni «sciemment au Hamas les dollars américains en espèces dont il avait besoin pour payer les trafiquants d’armes, d’explosifs et autre matériel terroriste». La plainte a été déposée à New York, siège de l’ONU et où l’Unrwa utilise les services bancaires, selon les mêmes documents judiciaires. Contactée par l’AFP, l’Unrwa n’a pas réagi dans l’immédiat.
Macron et le roi Abdallah II appellent à lever les restrictions à l’envoi d’aide humanitaire
Le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont appelé lundi Israël à lever toutes les «restrictions» terrestres à l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, a indiqué la présidence française dans un communiqué. Lors d’un déjeuner à l’Élysée, ils ont redit la «nécessité de mettre en place, sans plus de délai, un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et ont de nouveau appelé à la libération de tous les otages», dont celle de deux Français. Emmanuel Macron et Abdallah II ont également «marqué leur profonde préoccupation sur la situation en Cisjordanie et vivement condamné les violences commises par les colons», a précisé l’Élysée.
Les deux dirigeants sont convenus de «poursuivre leur travail conjoint en vue d’une solution durable et crédible à la crise sur la base de la solution à deux États». «Dans cette perspective, l’Autorité palestinienne devait être soutenue et non pas affaiblie», ont-ils souligné, notant que «toute entrave au transfert de ses revenus ou à son système bancaire était inacceptable».
Ils ont aussi salué les «réformes engagées par le gouvernement palestinien et appelé à les poursuivre et les approfondir». Évoquant l’intensification des tensions à la frontière israélo-libanaise, ils ont mis en garde contre un« embrasement qui serait catastrophique pour la région», et réitéré leurs appels à toutes les parties à «la responsabilité et à la retenue».