Plusieurs enquêtes d’opinion ont récemment mesuré les chances de plusieurs autres potentiels candidats démocrates, dont la vice-présidente Kamala Harris adoubée par le président démocrate.
L’annonce du retrait de Joe Biden de l’élection présidentielle pourrait modifier les résultats des précédentes enquêtes d’opinion. La course sera néanmoins très serrée, comme l’ont montré la majorité des sondages publiés dans les médias américains ces dernières semaines.
Après le débat raté de Joe Biden face à Donald Trump, de nombreuses enquêtes d’opinion ont en effet mesuré les chances de plusieurs autres potentiels candidats démocrates, parmi lesquels, la vice-présidente Kamala Harris adoubée par le président démocrate. Selon la télévision américaine ABC, Donald Trump devance largement, avec 46% des intentions de vote, Kamala Harris (42%) sur la moyenne des 37 sondages réalisés.
L’écart se resserre cependant sur les dernières mesures réalisées après le débat calamiteux de Joe Biden face à Trump, qui a en partie précipité sa décision de se retirer. Comme l’indique le Washington Post, sur la moyenne des onze sondages qui ont suivi le débat, Trump devance Harris de 1,5 point contre 1,9 point face à Biden.
Si l’on prend en compte une troisième candidature, comme celle du candidat indépendant Robert Francis Kennedy Jr., l’écart est encore plus court, mais profite toujours à l’ancien président républicain puisqu’il l’emporte d’un point, avec 48% contre 47% pour l’actuelle vice-présidente.
Le New York Times note quant à lui que Kamala Harris pourrait faire de meilleurs scores dans certains swing states que Joe Biden. En Virginie, la vice-présidente creuse l’écart par rapport à l’avantage déjà conféré à Biden dans les enquêtes d’opinion. Harris pourrait en effet réaliser de meilleurs scores chez les jeunes électeurs, les électeurs noirs et les femmes. «En avril encore, les sondages laissaient penser que Kamala Harris était largement en retrait par rapport à Joe Biden, mais elle a gagné du terrain dans les sondages récents», note le quotidien américain.
Un consensus encore fragile autour de Kamala Harris
Un sondage Ipsos a en tout cas montré en juillet que 70% des électeurs sympathisants du parti démocrate se déclaraient «satisfait» si Joe Biden se retirait au profit de sa vice-présidente. Dans ce même sondage et s’ils ont le choix, 29% d’entre eux retiennent la candidature de Kamala Harris contre 7% pour le gouverneur de Californie Gavin Newsom, ou encore 4% pour Michelle Obama. Une large part des sondés ne se prononce pas cependant : 15% déclarent être indécis et 31% ne répondent pas à la question.
Un autre sondage de Yougov pour The Economist rapporte que les sympathisants démocrates approuvent en premier lieu une candidature de Kamala Harris à 73%. Elle est suivie de l’ex-militaire et ministre des Transports Pete Buttigieg à 56% et de Bernie Sanders à 52%. Ce dernier suscite en revanche la plus large désapprobation.
Le consensus reste donc fragile autour de l’actuelle vice-présidente. La récente tentative d’assinat contre Donald Trump et le retrait soudain de Joe Biden malgré l’apparente obstination de ses équipes ces dernières semaines pourraient toutefois largement changer les résultats des enquêtes d’opinions qui capturent l’opinion publique à un instant T.
La Convention nationale démocrate se réunit mercredi pour déterminer le processus de sélection d’un nouveau candidat. Si plusieurs figures du parti ont déjà apporté leur soutien à Kamala Harris, ce n’est en tout cas pas le cas de l’ancien président Barack Obama qui n’a pas évoqué le nom de l’ancienne procureure de Californie dans son communiqué publié après l’annonce du retrait de Biden.
