Né en 1962 au Liban, ce haut commandant militaire des forces du groupe Sud-Liban du Hezbollah. Il est aussi accusé d’avoir joué un rôle central dans une attaque contre des Marines américains en 1983 qui avait fait plus de 200 morts.
L’armée israélienne a annoncé avoir mené une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth visant un commandant du Hezbollah. Ce dernier a été désigné comme le responsable de la mort de douze jeunes, âgés de 10 à 16 ans,lors d’une attaque à la roquette samedi sur le plateau du Golan annexé par Israël que l’État hébreu avait promis de venger. Le chef militaire visé est Fouad Chokr, qui aurait survécu à ce raid, selon une source proche du mouvement islamiste libanais.
Dans un communiqué, où elle assure l’avoir éliminé, l’armée israélienne le décrit comme « le commandant militaire le plus haut placé » du Hezbollah. Il « était le bras droit du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et était le conseiller de Nasrallah pour la planification et la direction des opérations en temps de guerre », continue-t-elle dans ce communiqué. À ce titre, il était « le commandant responsable du meurtre des douze enfants à Majdal Shams », samedi, affirme Tsahal.
Selon le programme antiterroriste du département d’État américain « Rewards for Justice », Fouad Chokr est né en 1962 au Liban et est également connu sous le nom de al-Hajj Mohsin. Il occupe un poste de « haut commandant militaire des forces du groupe au Sud-Liban » et a joué « un rôle clé dans les récentes opérations militaires du Hezbollah en Syrie ». Il fait partie du Conseil du djihad, la plus haute instance de décision militaire du mouvement islamiste libanais.
Un rôle dans un attentat en 1983
Proche d’un autre haut commandant et fondateur du Hezbollah, Imad Moughniyah, assassiné en Syrie en 2008, il est aussi accusé d’avoir joué un rôle central dans l’attaque qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth. En 2017, Washington avait annoncé offrir une récompense de 5 millions de dollars en échange d’informations utiles à la traque de Fouad Chokr.
Ce responsable militaire est dans le viseur d’Israël depuis plusieurs années. En 2019, l’État hébreu l’avait déjà accusé d’être un des quatre cerveaux derrière la fabrication par l’Iran de missiles de précision qui pourraient causer « d’énormes pertes humaines » sur son territoire.