Les manifestations contre la réélection de Maduro ont fait trois morts et 44 blessés.
La colère des opposants à Nicolas Maduro ne retombe pas. La réélection contestée du président vénézuélien dimanche, entachée de lourds soupçons d’irrégularités, pousse nombre de citoyens à descendre dans la rue. La répression des manifestations a pour l’heure fait quatre morts et plusieurs dizaines de blessés, selon deux ONG. Des centaines de personnes ont également été arrêtées.
Si l’armée a réaffirmé son soutien au régime chaviste, l’autorité du pouvoir central semble se craqueler par endroits. Sur une vidéo filmée par un manifestant et diffusée sur X, on peut ainsi voir des policiers, présentés comme faisant partie de la police régionale de Falcón et protégeant la mairie de Carirubana, enlever les uns après les autres leur chemise d’uniforme. Des portes en verre verrouillées séparent la foule des forces de l’ordre.
Dans cette vidéo relayée par Eduardo Menoni, Vénézuélien installé aux Etats-Unis et animateur de la chaîne YouTube Libertadmedia, une policière en larmes est la première à retirer son uniforme, suivie de ses collègues. Un geste de solidarité avec les manifestants et de désapprobation du pouvoir en place qui a immédiatement été accueilli par les vivats de la foule, scandant «Libertad! Libertad!»