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L’Iran derrière des tentatives de piratage informatique contre Trump et Harris, avance Washington

L’équipe de campagne de Donald Trump avait affirmé le 10 août avoir subi un piratage, accusant des «sources étrangères» d’avoir fait filtrer des communications internes et un dossier sur J.D. Vance, le colistier de l’ex-président républicain.

Les États-Unis ont pointé du doigt lundi la responsabilité de l’Iran dans plusieurs tentatives de piratage informatique contre les campagnes présidentielles de Donald Trump et Kamala Harris, dont celle révélée le 10 août par l’équipe du candidat républicain.

«Nous avons constaté des activités plus agressives de l’Iran durant ce cycle électoral», indiquent dans un communiqué conjoint la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA).

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Piratage par des «sources étrangères»

«Cela comprend les activités rapportées récemment visant à compromettre la campagne de l’ex-président Donald Trump, que la communauté du renseignement attribue à l’Iran», précisent-ils. Le renseignement américain estime en outre que des agents iraniens ont tenté de contacter des «individus avec un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis». L’équipe de campagne de Donald Trump avait affirmé le 10 août avoir subi un piratage, accusant des «sources étrangères» d’avoir fait filtrer des communications internes et un dossier sur J.D. Vance, le colistier de l’ex-président républicain.

Le média spécialisé Politico avait auparavant assuré avoir reçu des e-mails contenant des informations sur la campagne du républicain de la part d’une source anonyme. L’équipe de l’ex-président républicain avait déjà insinué à ce moment-là que l’Iran était à la manœuvre. Le 13 août, l’équipe de campagne de Kamala Harris avait également déclaré avoir été la cible de pirates informatiques étrangers. La mission de l’Iran auprès des Nations unies a rejeté ces «allégations» comme «non corroborées et dénuées de tout fondement».

«Comme nous l’avons précédemment annoncé, la République islamique d’Iran ne possède ni l’intention ni les motifs pour interférer avec l’élection présidentielle américaine», a-t-elle déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP. «Si le gouvernement américain croit véritablement dans le bien-fondé de ses affirmations, il devrait nous fournir les preuves pertinentes -si elles existent- auxquelles nous répondrions en conséquence», a-t-elle ajouté.

L'Iran derrière des tentatives de piratage informatique contre Trump et  Harris, selon Washington

«Semer la discorde»

Une équipe de Google chargée de l’analyse des menaces en ligne avait confirmé le 14 qu’un groupe de pirates informatiques affilié à l’Iran, APT42, ciblait les campagnes des deux candidats en s’attaquant aux comptes de messagerie personnels de leurs collaborateurs mais aussi en rentrant en contact avec eux en se faisant passer pour des journalistes. Le groupe APT42 est associé aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, d’après Google.

Microsoft avait aussi publié le 9 août un rapport montrant que l’Iran multipliait ses efforts pour perturber l’élection américaine du 5 novembre, à coups de faux sites d’information, cyberattaques et piratages. Dans leur communiqué, le FBI, l’ODNI et la CISA dénoncent le fait que «l’Iran cherche à semer la discorde et à saper la confiance dans nos institutions démocratiques».

Les États-Unis avaient averti Téhéran le 12 août sur les conséquences d’une ingérence dans l’élection présidentielle américaine, affirmant avoir «un certain nombre d’outils pour faire rendre des comptes à l’Iran» et la volonté de «les utiliser» si nécessaire. «Cette approche n’est pas nouvelle. L’Iran et la Russie ont employé ces stratagèmes non seulement aux États-Unis (…) mais dans d’autres pays à travers le monde», affirment-ils.

En 2016, des e-mails du Parti démocrate avaient également été piratés. La fuite avait notamment révélé des échanges internes concernant Hilary Clinton, qui a affronté Donald Trump dans les urnes. Le milliardaire républicain, vainqueur de l’élection présidentielle cette année-là, avait été critiqué pour avoir encouragé ce piratage de données attribué à la Russie. Le renseignement américain avait conclu par la suite que la Russie avait influencé l’éléction de 2016 en faveur de Donald Trump, ce que ce dernier rejette.